Tandis que la Jamaïque se remettait du passage de Béryl, le premier ouragan atlantique de la saison a poursuivi sa route vers les côtes touristiques du Mexique jeudi, où il était attendu en pleine nuit.

« Il y a eu beaucoup de peur, plus de peur que de mal, dans le fond, en Jamaïque », a constaté Chantal Sabourin jeudi.

Agente de voyage à Oka, Mme Sabourin a passé les journées de mardi et mercredi à répondre aux inquiétudes de ses clients et d’autres Québécois qui lui écrivaient sur sa page Facebook, Les Accros de la Jamaïque. Mais dès 6 h jeudi matin, des clients logés à Falmouth, à une quarantaine de minutes de Montego Bay, lui ont dit : « Tout va bien, il n’y a plus de vent, ils sont déjà en train de nettoyer le terrain », nous a-t-elle raconté.

PHOTO FOURNIE PAR MARIO RIVARD

Mario Rivard et Martine Tremblay, de Chicoutimi, ont passé à peine plus de 24 heures à Runaway Bay, en Jamaïque, avant d’être rapatriés par Transat mardi.

Mario Rivard et Martine Tremblay, eux, ont à peine vu Runaway Bay, rapatriés par Transat mardi, le lendemain de leur arrivée. Ils ont suivi la situation sur un réseau social de clients de l’hôtel. « Des [portes-fenêtres] ont cassé, des portes ont brisé, mais les dommages semblent limités », nous a dit M. Rivard jeudi. « On a changé notre itinéraire, on est rendus à l’île d’Orléans. Une île différente : on est dans un vignoble… »

Affaires mondiales Canada ne signalait aucun Canadien blessé jeudi. Béryl a néanmoins laissé au moins neuf morts dans son sillage, dont un en Jamaïque, où des maisons ont été rasées et où plus de 400 000 personnes ont été privées d’électricité.

Les îles Caïmans ont essuyé inondations et coulées de boue, et deux îles de Saint-Vincent-et-les-Grenadines auraient vu plus de 90 % de leurs habitations emportées.

À la Grenade, on recensait trois morts jeudi. Les îles grenadiennes de Petite Martinique et de Carriacou ont été ravagées, a relaté Lynn Kaak, une ex-Torontoise installée à la Grenade depuis 2018. Certains de ses amis, dont un Canadien, ont perdu leur maison, et l’eau est en train de s’épuiser dans le pays, a-t-elle mentionné.

Rétrogradé en tempête tropicale de catégorie 2, mais toujours considéré comme « dangereux » avec ses vents pouvant souffler jusqu’à 175 km/h, Béryl a poursuivi sa route vers la péninsule du Yucatán, où il était attendu dans la nuit de jeudi à vendredi.

Ottawa a recommandé aux Canadiens d’éviter tout voyage non essentiel sur la côte de la péninsule du Yucatán, de Cabo Catoche à Chetumal, en passant par Cozumel. L’aéroport de Cancún, placé sous alerte orange, pressait les voyageurs de vérifier l’état de leur vol avant de se déplacer jeudi. Les tableaux d’arrivées et de départs publiés sur le compte X de l’aéroport en fin de journée ne montraient que des vols annulés.

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Avec l’Agence France-Presse, l’Associated Press et La Presse Canadienne