Chaque semaine, les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.

Soumettez vos questions

D’où viennent les officiels au hockey ?

J’ai l’impression qu’il n’y a que des Américains et des Canadiens comme arbitres et juges de ligne dans la LNH. Est-ce le cas ?

Marc-Olivier Boucher

Réponse de Guillaume Lefrançois :

Vous ne rêvez pas. C’est seulement à l’automne 2017 que la LNH a accueilli son tout premier juge de ligne formé entièrement en Europe, soit le Tchèque Libor Suchánek. Or, il est encore l’unique Européen répertorié parmi les arbitres et juges de ligne du site de l’Association des officiels de la LNH. Pierre Champoux, ancien juge de ligne désormais à la retraite, rappelle que l’incertitude quant au nombre de matchs des premières années peut compliquer la tâche de ceux qui ont des enfants, puisqu’ils ne peuvent pas nécessairement faire venir leur famille en Amérique du Nord. Champoux rappelle aussi que le calendrier de la LNH, 50 % plus chargé que celui des ligues européennes, complique également la tâche des officiels venus d’outre-mer.

La longueur des bâtons

Bonjour ! Y a-t-il une longueur standard des palettes d’un bâton de hockey ? Un défenseur pourrait-il avoir une palette plus longue ou plus large pour bloquer plus de passes ?

Marc-Olivier Boucher

Réponse de Guillaume Lefrançois :

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Dans la LNH, la lame d’un bâton ne peut excéder 12,5 pouces de longueur et 3 pouces de hauteur.

Le règlement 10.1 de la LNH est là pour vous. On y apprend que la lame d’un bâton ne peut pas excéder 12,5 pouces de longueur du talon du bâton à l’extrémité de la lame, de même que 3 pouces de hauteur. Des joueurs de 6 pieds 6 pouces ou plus peuvent demander de jouer avec un bâton plus grand que le maximum de 63 pouces permis, mais cette dérogation vaut seulement pour la longueur du manche. La palette ne peut pas être plus longue.

Les lanceurs ambidextres

Au baseball, un frappeur ambidextre s’ajuste chaque fois qu’il vient au marbre en fonction du lanceur s’il est droitier ou gaucher. S’il y avait un lanceur ambidextre, pourrait-il changer de bras face à chaque frappeur dans un même match, voire à chaque lancer ?

Guy Sirois

Réponse d’Alexandre Pratt :

PHOTO DUANE BURLESON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Le lanceur – ici, Spencer Turnbull, des Phillies de Philadelphie – doit indiquer visuellement à l’arbitre en chef, au frappeur et aux coureurs avec quel bras il a l’intention de lancer.

Je vous rassure, cette situation est déjà prévue dans le livre des règlements. Un lanceur doit indiquer visuellement à l’arbitre en chef, au frappeur et aux coureurs avec quel bras il a l’intention de lancer. Le lanceur ne pourra pas changer de bras avant la fin de son affrontement avec le frappeur, sauf si ce dernier est remplacé, ou que le lanceur se blesse au bras. Dans ce cas précis, il pourra utiliser son autre bras, mais devra continuer avec celui-ci pour le reste du match.

Les bâtons qui traînent sur la glace

Pendant les matchs des séries éliminatoires de la LNH, je remarque qu’il y a beaucoup de bâtons qui se brisent et qui restent sur la glace jusqu’au prochain arrêt de jeu. Je constate que les joueurs ne touchent jamais aux bâtons brisés, devenant à l’occasion des obstacles. Existe-t-il un règlement qui dicte la conduite des joueurs jusqu’à l’arrêt complet du jeu ?

André Trudel

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

PHOTO PERRY NELSON, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Les bâtons brisés (ou échappés par les joueurs) sont considérés comme faisant partie du jeu.

Les joueurs doivent agir avec prudence. Car bien qu’ils soient en droit d’écarter un bâton brisé de leur chemin, par exemple en le poussant vers la bande, ils doivent s’assurer que leur geste ne dirige pas l’objet vers un adversaire, n’influence pas le déroulement du jeu et n’affecte pas la circulation de la rondelle. Si l’arbitre en doute, il imposera une pénalité. Et oui, les bâtons brisés peuvent devenir des obstacles et faire dévier des rondelles, mais ils sont alors considérés comme faisant partie du jeu – comme lorsque le disque touche un officiel, par exemple.

Si Carey Price prenait sa retraite…

En matière d’incidence sur le plafond salarial, pouvez-vous expliquer la différence, pour une équipe de la LNH, entre un joueur retraité officiellement et un joueur placé sur la liste des blessés à long terme ? Par exemple, est-ce que le Canadien serait avantagé ou désavantagé si Carey Price prenait sa retraite ?

François Racine

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Carey Price ne joue plus depuis la finale de la Coupe Stanley de 2021. Il est sur la liste des blessés du Canadien à long terme.

Théoriquement, si un joueur annonce sa retraite, il renonce aux sommes qui lui sont encore dues et son salaire est effacé des livres. Son équipe, toutefois, devra payer une pénalité si la somme inscrite au plafond salarial depuis le début du contrat en cours est inférieure au salaire réel encaissé par le joueur. Par exemple, si Carey Price annonçait sa retraite avant la saison 2024-2025, le Canadien devrait essuyer une pénalité de 6 millions. Toutefois, si un joueur se retrouve sur la liste des blessés à long terme, son salaire est encore comptabilisé, mais son équipe se voit accorder le droit de dépasser le plafond salarial d’une somme équivalente. C’est plus complexe que cela, mais pour les besoins de la cause, tenons-nous-en à ce résumé.

La rubrique Le Club fait relâche pour l’été. Elle sera de retour en septembre prochain. Gardez vos questions bien au chaud !