Chaque semaine, les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.

Soumettez vos questions

Le numéro de Toe Blake

Je me suis toujours demandé pourquoi le numéro 6 de Toe Blake n’a jamais été retiré par le Canadien. Blake a été un grand entraîneur, mais beaucoup oublient qu’il a été une des vedettes de la LNH pendant sa carrière de joueur et qu’il était un élément indispensable de la « Punch Line » avec Maurice Richard et Elmer Lach, qui ont tous deux vu leur numéro retiré.

Martin Paradis

Réponse de Guillaume Lefrançois :

Bonjour, Monsieur Paradis. Blake a effectivement de bons arguments en sa faveur. Il a gagné deux trophées individuels (le Hart et le Lady Byng), et deux Coupes Stanley avec le Canadien. Ce sont des faits d’armes tout à fait comparables à ceux de Lach (un trophée Hart, un trophée Art Ross, trois Coupes Stanley) et leur moyenne de points par match est similaire (0,93 pour Blake, 0,94 pour Lach). Cela dit, comme le souligne notre collègue tout fraîchement retraité André Duchesne, auteur du livre Derrière le coach, sur l’histoire des entraîneurs du Canadien, « il faut avant tout le voir comme le meilleur entraîneur de l’histoire du CH, avec huit Coupes Stanley en 13 ans. C’est là qu’il a fait sa marque ».

Qui est l’homme qui suit la Coupe Stanley ?

Qui est l’homme à la tignasse blonde qui transporte la Coupe Stanley, que l’on voit année après année ?

Marc-Olivier Boucher

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

PHOTO TIRÉE DU COMPTE X DE LA LNH

Phil Pritchard, vice-président du Temple de la renommée du hockey et « gardien de la Coupe ».

Il s’agit de Phil Pritchard, vice-président du Temple de la renommée du hockey, institution qui l’emploie depuis 1988. Parmi ses tâches, on retrouve celle de « gardien de la Coupe », qui l’amène à voyager avec le précieux trophée partout dans le monde, notamment lorsque les joueurs de l’équipe championne ont, chacun leur tour, l’occasion de présenter la Coupe à leurs proches dans leur ville natale. Cela étant, s’il est le « gardien » le plus connu, il n’est pas le seul. Ils sont en effet quelques-uns à se diviser la tâche, et une première femme, Miragh Bitove, s’est jointe à leur groupe au cours de la dernière année.

Courir et courir encore

Dans la NFL, lors d’un botté d’envoi et de dégagement, les joueurs de l’équipe qui reçoit peuvent demander l’immunité. La plupart du temps, lors d’un botté d’envoi, comme en début de partie ou après un touché, le ballon tombe dans la zone des buts et aucun retour n’est possible. Ma question est la suivante : dans tous ces cas, les joueurs offensifs des unités spéciales continuent de courir à plein régime jusqu’à la zone des buts même si aucun retour n’est possible. Alors, pourquoi cette course effrénée vers la zone des buts ?

Michel Morier

Réponse de Richard Labbé :

PHOTO MARK ZALESKI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Enfin, à partir de la prochaine saison de la NFL, les joueurs offensifs des unités spéciales vont courir pour une bonne raison.


Bonjour Michel. Pourquoi cette course ? La question est complexe, et elle se pose aussi dans tous les aspects de la vie. De manière générale, pourquoi court-on, souvent de manière effrénée, alors qu’au bout du compte, c’est le même sort qui nous attend de toute façon, à savoir les impôts et la mort, peut-être les deux en même temps ? On ne sait trop. Alors on court, parce qu’au moins, ça dénote un effort, et j’ai l’impression que c’est la même affaire au football. Détail, tout de même : à compter de la saison prochaine, dans la NFL, il y aura beaucoup plus de ballons bottés qui seront ramenés parce que les gouverneurs de la ligue ont approuvé de nouvelles règles en ce sens. Alors maintenant ils vont au moins courir pour une bonne raison.

Du baseball mineur à Montréal

Pourquoi n’y a-t-il pas d’intérêt (investisseurs, amateurs, journalistes) pour une équipe de baseball de calibre AAA à Montréal, qui pourrait potentiellement jouer au Stade olympique ?

François Racine

Y a-t-il une possibilité que Montréal devienne un jour le club AAA des Blue Jays à la place de Buffalo ? Y a-t-il un stade qui pourrait convenir ?

Daniel Fournier

Réponse de Guillaume Lefrançois :

PHOTO GREGORY FISHER, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Le stade Sahlen Field, domicile des Bisons de Buffalo.

Bonjour, messieurs Racine et Fournier. Réglons d’abord le cas des Blue Jays. Leur filiale AAA est établie à Buffalo depuis 2013, et l’entente a été renouvelée en 2021 pour 10 ans. Buffalo est située à moins de deux heures de voiture de Toronto, ce qui simplifie grandement les rappels. Et les Bisons connaissent un certain succès aux guichets. Parmi les 120 équipes de baseball mineur répertoriées par Ballparkdigest.com, ils arrivaient au 7e rang avec une moyenne de 7165 spectateurs par match. Il y aurait ensuite le problème du stade ; les clubs AAA évoluent dans des stades avoisinant les 10 000 sièges. Pour cette simple raison, le Stade olympique ne tient pas la route comme option. C’est sans compter le fait qu’un long chantier attend l’ancien domicile des Expos quand, un jour, on s’attaquera au toit. Il faudrait donc de nouvelles installations, et les quartiers centraux de Montréal, contrairement à ceux des villes où il y a du baseball AAA, ne regorgent pas de terrains vacants assez grands pour accueillir un stade.

Pourquoi l’Utah ?

Pour quelle raison la LNH a-t-elle relocalisé les Coyotes de l’Arizona à Salt Lake City plutôt qu’à Houston ? Cette ville offre pourtant un marché beaucoup plus grand et possède un aréna pouvant accueillir 19 000 spectateurs.

Gilles Labarre

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

PHOTO RICK BOWMER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Ryan Smith, cofondateur et président de Smith Entertainment Group

Un récent reportage d’ESPN a fait état d’une rencontre entre Gary Bettman, commissaire de la LNH, et Tilman Fertitta, propriétaire des Rockets de Houston, dans la NBA. L’intérêt de milliardaire texan pour une franchise est connu depuis longtemps, et on peut croire que Houston et Atlanta partiront en avance advenant une possible expansion. Or, toujours selon ESPN, de tous les propriétaires potentiels que Bettman a joints, seul le groupe de Salt Lake City, Smith Entertainment Group, possédait « les ressources et l’énergie nécessaires pour acquérir une équipe et la rendre opérationnelle dès la saison prochaine ». Dans les circonstances, le match était parfait.