Vortex Structures aquatiques International plonge pour la première fois dans les acquisitions : le manufacturier montréalais vient d’acheter l’entreprise des Pays-Bas Watergames & More (non, ce n’est pas du néerlandais), spécialisée dans la distribution et la fabrication de jeux aquatiques.

« On termine l’acquisition cette semaine et on est prêts à en faire la publicité », a confié Stephen Hamelin, président et chef de la direction de Vortex International, le 25 juin dernier.

Il a fondé Vortex en 1995 pour fabriquer des jeux aquatiques urbains, tel son emblématique Splashpad, une aire de jeu garnie de systèmes de projection colorés dont l’eau peut être recueillie, filtrée et réutilisée.

Fondée en 2008 par Paul van den Berg, Watergames & More a d’abord été distributrice de jeux aquatiques, avant d’en fabriquer elle-même. L’entreprise familiale d’une quinzaine d’employés produit notamment des glissoires d’eau qui ont suscité l’intérêt de Stephen Hamelin.

« Ce sont des produits volumineux qui coûtent cher à transporter, commente-t-il. Ça nous permet d’être plus compétitifs dans ces gammes de produits en Europe. »

Autre avantage, le fabricant néerlandais a creusé de profonds canaux de distribution dans les Pays-Bas et en Allemagne.

« L’Allemagne et les Pays-Bas sont très actifs dans les jeux d’eau et ces deux marchés sont essentiels pour notre développement en Europe », indique Stephen Hamelin.

Vortex était déjà présente depuis quelques années en Allemagne, « mais ce n’est pas un marché facile à pénétrer comme importateur, surtout dans les produits manufacturés », précise-t-il.

« Les gens de Watergames & More sont connus dans ce marché. Ils ont de bons contacts, un réseau de vente, et ça nous permet d’aller plus loin en Allemagne. »

Dans les mêmes eaux

C’est la plus petite et la plus jeune, Watergames & More, qui a pris l’initiative de la transaction.

« On les croisait dans les foires et on était en contact avec eux depuis plusieurs années, relate Stephen Hamelin. Ils percevaient qu’il y avait une synergie avec Vortex pour leur permettre d’aller chercher plus de parts de marché, parce que notre gamme de produits complète leur offre. »

La conversation s’est lentement entamée dans le courant de l’automne dernier pour suivre un cours plus sérieux à partir de décembre.

« Ça s’est bien passé, assez rapidement aussi », commente le président de Vortex.

« Les gens des Pays-Bas sont très francs dans leurs discussions. Ils sont transparents. Ça rend les négociations plus faciles et plus rapides. »

D’autant plus que les deux entreprises nageaient dans les mêmes eaux culturelles. « Ils détiennent les mêmes valeurs fondamentales que nous. Ces gens sont professionnels et fiables. Ils se concentrent sur le client et la qualité. Ce sont des choses qui résonnent beaucoup avec Vortex. »

Odmar van den Berg, président actuel de Watergames & More et fils du fondateur, continuera de gérer l’équipe locale.

Une pente ascendante

L’acquisition du fabricant néerlandais de glissoires prouve que Vortex est sur une pente ascendante, après la dépression de la pandémie.

« On a perdu un peu de revenus après 2020, mais depuis ce temps, on est en croissance, confirme Stephen Hamelin. L’année dernière, on a connu une augmentation de vente au-dessus de 25 %, et cette année, on vise probablement 15 à 20 %. »

Avant cette acquisition, Vortex avait connu une croissance essentiellement organique, notamment aux États-Unis, qui constitue son principal marché.

Vortex avait mis le pied sur le sol européen en ouvrant un petit bureau en Espagne, qui s’est peu à peu transformé en un centre d’assemblage, de distribution et d’ingénierie qui emploie une quinzaine de personnes.

« Notre stratégie, ce n’est pas d’exporter des produits seulement, explique Stephen Hamelin. Pour avoir du succès, il faut avoir des services à valeur ajoutée. La conception, l’ingénierie, le système de gestion d’eau, il faut que ça soit localisé. »

Vortex compte 220  employés. Au fil des ans et de l’eau, l’entreprise de Pointe-Claire a réalisé plus de 9000 installations aquatiques dans une cinquantaine de pays sur cinq continents. Aucune en Antarctique encore.

Distech Controls en expansion contrôlée

IMAGE FOURNIE PAR DISTECH CONTROLS

Une illustration du projet d’agrandissement du siège social de Distech Controls à Brossard

Le siège social et le marché de Distech Controls sont tous deux en expansion. Le spécialiste en systèmes de contrôles intelligents du bâtiment va pouvoir appliquer à lui-même son expertise en ajoutant 43 000 pi⁠2 à son édifice de Brossard. « Nous nous concentrons sur l’expansion de notre marché potentiel en augmentant les domaines où nous sommes compétitifs et ce que nous pouvons contrôler », commente le président de Distech Controls, Martin Villeneuve. Plus tôt cette année, Distech Controls avait déjà agrandi son siège social européen à Brignais, près de Lyon, en France. L’espace de production et d’entreposage augmente ainsi de 200 % et l’espace de bureau, de plus de 125 %. « Cette expansion nous place en bonne position pour répondre aux besoins de notre clientèle mondiale croissante », a ajouté Martin Villeneuve. L’entreprise de Brossard, propriété d’Acuity Brands, emploie environ 450 personnes.

L.J. Déry dégèle des fonds pour s’agrandir

PHOTO LUDOVIC GAUTHIER, FOURNIE PAR L.J. DÉRY

De gauche à droite, Antoine Déry, directeur, transport et logistique de L.J. Déry, Gabrielle Déry, directrice aux opérations, Lynda De Carufel, cofondatrice et secrétaire-trésorière, et Jean Déry, cofondateur et président de L.J. Déry.

L.J. Déry, le spécialiste en entreposage et distribution alimentaire, prend lui aussi du tour de taille. L’entreprise de Québec annonce la construction d’un centre de distribution de 32 000 pi⁠2 pour les aliments réfrigérés et congelés dans le parc industriel François-Leclerc Nord, à Saint-Augustin-de-Desmaures. Le projet d’une valeur de 12 millions de dollars doit être terminé le 1er février 2025. Bâti sur un terrain de 160 000 pi⁠2 en collaboration avec Hochelaga Construction et Acero, le nouveau centre comptera sept portes de quai. Elles pourront accueillir froidement les quelque 25 camions et 30 remorques réfrigérés qui composent le parc de l’entreprise. Le siège social de L.J. Déry y trouvera également une place (chauffée). Fondée en 1997 par Lynda De Carufel et Jean Déry, l’entreprise familiale a également annoncé la nomination de Gabrielle Déry au poste de directrice aux opérations et d’Antoine Déry à celui de directeur, transport et logistique. Elle compte 45 employés.

Point Laz extrait 1,2 million de dollars

IMAGE FOURNIE PAR POINT LAZ

L’appareil Lazaruss de Point Laz effectue une inspection automatisée des parois des puits de mine. Son scanner 3D produit des données en continu, plus rapides, plus précises et plus fiables qu’une inspection visuelle.

La technologie minière Lazaruss de la jeune entreprise québécoise Point Laz lui a permis d’extraire 1,2 million de dollars en financement. Avec un peu de chance et beaucoup de travail, ces fonds devraient s’ouvrir sur un gisement plus important : ils serviront à la commercialisation mondiale de l’appareil. Lazaruss effectue une inspection automatisée des parois des puits de mine. Ses lecteurs 3D produisent des données en continu, plus rapides, plus précises et plus fiables qu’une inspection visuelle. Il augmente en outre la sécurité des mineurs en détectant des changements habituellement imperceptibles par les méthodes traditionnelles. La technologie a déjà soulevé l’intérêt de grandes entreprises minières, informe la PME québécoise. Point Laz a été fondée à Québec en 2020 par Alexandre Grenier, titulaire d’un baccalauréat en génie minier. L’innovation avait fait l’objet d’un article d’Hélène Baril dans la rubrique PME Innovation, le 3 juillet 2023.

Lisez « De l’intelligence pour les mines »

Le chiffre

15 000

L’entreprise montréalaise Connect&GO distribuera 15 000 de ses bracelets intelligents aux athlètes et à leurs supporteurs lors des Jeux olympiques de Paris, ce qui facilitera leurs déplacements et leurs achats dans le village olympique.