(Halifax) Les Néo-Écossais peuvent désormais accéder à un certain nombre de leurs dossiers de santé personnels grâce à l’application pour téléphones portables de la province, appelée YourHealthNS.

La ministre de la Santé, Michelle Thompson, a déclaré que le nouveau service est le résultat d’un projet pilote de 2 millions lancé plus tôt cette année auquel ont participé 15 médecins de famille et sept infirmières praticiennes dans six cliniques.

« En Nouvelle-Écosse, nous avons choisi d’adopter l’innovation et la santé numériques », a affirmé Mme Thompson lors d’une conférence de presse à Halifax.

Les responsables de la santé ont fait savoir qu’une évaluation du projet pilote a révélé que 98 % des utilisateurs ont déclaré qu’ils continueraient à utiliser l’application, tandis que 60 % pensaient qu’ils étaient davantage impliqués dans les décisions en matière de soins de santé. Quelque 30 % ont indiqué que l’accès à leurs dossiers leur permettait d’éviter une visite chez leur fournisseur de soins primaires. Plus tard mercredi, Santé Nouvelle-Écosse a affirmé que 173 participants avaient répondu au sondage.

Lors de son lancement en novembre, l’application YourHealthNS permettait aux patients de réserver des rendez-vous pour des analyses de sang, des radiographies, des vaccins contre la grippe et contre la COVID-19. Après que le projet pilote a donné à 14 000 personnes un accès élargi à leurs informations de santé via l’application, la province a décidé d’étendre le service à toute personne de 16 ans et plus possédant une carte santé valide.

Les autorités sanitaires n’étaient pas en mesure de dire mercredi combien de participants au projet pilote avaient réellement utilisé l’application. La ministre Thompson a dit que c’était intentionnel. Pour protéger la vie privée des gens, a-t-elle affirmé, la province ne tracera pas ce genre d’informations.

Les responsables ont déclaré que 300 000 Néo-Écossais avaient téléchargé l’application depuis son lancement en novembre dernier en tant que « guichet unique » pour réserver plus rapidement des services, obtenir des informations et trouver les soins de santé disponibles.

Grâce au nouveau déploiement, les patients de toute la province peuvent accéder à des informations sur les visites et les séjours à l’hôpital, les médicaments, les vaccinations et les résultats des tests de laboratoire. Les résultats de laboratoire seront fournis pour les analyses de sang, d’urine et de médecine générale, tandis que les informations seront également disponibles à partir d’examens d’imagerie diagnostique tels que l’imagerie par résonance magnétique (IRM), la tomodensitométrie (TDM) et les rayons X.

La ministre ajoute que les dossiers du centre IWK Health sont aussi disponibles, tandis que les informations relatives aux visites avec des médecins de famille et des infirmières praticiennes devraient être accessibles sur l’application d’ici la fin septembre.

Les responsables ont déclaré que l’application avait été introduite au coût de 10 millions et que l’expansion annoncée mercredi coûterait 5 millions supplémentaires, qui incluent les dépenses liées au pilote.

Susan Leblanc, porte-parole du caucus néo-démocrate pour la santé, a affirmé que même si l’application sera utile, la province a vraiment besoin de voir des progrès dans la recherche de fournisseurs de soins primaires pour les 160 000 patients qui sont actuellement sans médecin de famille. Mme Leblanc a enchaîné en disant qu’elle craignait qu’il n’y ait aucun moyen de suivre l’utilisation de l’application.

« Nous avons besoin de mesures et de données pour nous assurer qu’il s’agit d’une bonne utilisation de l’argent public », a-t-elle soutenu.