Une enquête a été ouverte par la police de Montréal après qu’un de ses patrouilleurs a été blessé par un laser pointé dans sa direction par des manifestants du campement propalestinien du square Victoria.

Selon nos informations, le policier en question aurait subi des lésions aux yeux.

Des agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) surveillent en tout temps les abords du square Victoria, au centre-ville de Montréal, depuis que des manifestants y ont dressé un campement le 22 juin dernier.

Ceux-ci réclament notamment que la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) retire ses investissements dans des entreprises « complices de l’occupation israélienne » et la fermeture du bureau du Québec à Tel-Aviv.

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Or, des manifestants de ce campement ont pointé des lasers dans la direction des policiers à plusieurs reprises dans les derniers jours, dont récemment, dans la nuit du 27 au 28 juin.

L’évènement lors duquel le patrouilleur a été blessé remonte toutefois au 24 juin, indique le SPVM, qui ne s’avance toutefois pas sur les causes de sa blessure.

« L’enquête va vraiment établir pourquoi et dans quelles circonstances il a été blessé », indique sa porte-parole, Sabrina Gauthier.

Des arrestations à prévoir en cas de récidive

Le SPVM a également rencontré un agent de liaison du campement pour avertir que de tels gestes à l’endroit de ses policiers ne seront plus tolérés. « Si d’autres évènements comme ceux-ci se produisent ou d’autres actes criminels, nous allons intervenir sur-le-champ pour arrêter l’infraction », résume Sabrina Gauthier.

L’enquête pour « voies de fait et lésions » ouverte par le SPVM pourrait mener à des arrestations, a-t-elle précisé.

Aucun porte-parole du collectif Désinvestir pour la Palestine, à l’origine du campement du square Victoria, n’était disponible pour répondre à nos questions dimanche soir.

D’apparence inoffensive, l’utilisation de certains pointeurs laser « a causé des problèmes de vision à des pilotes, à des conducteurs de véhicule et au public en général », indique l’Association canadienne des optométristes sur son site internet.

Ce n’est pas la première fois qu’on rapporte des tensions entre les forces de l’ordre et des manifestants de campements propalestiniens à Montréal.

Fin mai, des manifestants du campement du Complexe des sciences Pierre-Dansereau, sur le campus de l’UQAM, auraient notamment lancé des chaises et des tables sur les policiers.

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La tension était également montée d’un cran lorsque des manifestants avaient bloqué temporairement une intersection, provoquant l’intervention des policiers.

Avec Daniel Renaud, La Presse