Un Montréalais de 58 ans a écopé jeudi d’une peine de quatre ans d’emprisonnement pour avoir agressé sexuellement un jeune garçon de 14 ans. Claude Hamelin aurait abusé de la relation de confiance qu’il avait avec la victime et sa famille pour commettre ces actes.

Vêtu de noir, portant un masque chirurgical et une casquette, l’ancien directeur de scrutin d’Élections Québec s’est présenté au palais de justice de Montréal jeudi accompagné de ses proches pour recevoir sa sentence. Il a quitté les lieux avec des menottes aux poignets.

Accusé en décembre 2020, Claude Hamelin a plaidé coupable au chef d’accusation de contact sexuel sur un enfant de moins de 16 ans en janvier 2023.

Malgré sa reconnaissance de culpabilité, l’accusé a affirmé que la victime était insistante et un « manipulateur ».

En cour, le juge Martin Chalifour a rappelé que Claude Hamelin a allégué devant le tribunal « qu’il ne retirait aucun plaisir sexuel de ce qu’il faisait. Sa seule satisfaction était de contenter la victime ».

« La victime était en plein développement, l’accusé était un homme mature. L’idée que la victime était consentante est un leurre », a déclaré le juge Chalifour lors de la sentence. « Il est difficile de concevoir que toutes les scènes décrites dans l’exposé conjoint des faits ne relèvent que de l’altruisme. »

Claude Hamelin était très proche du garçon, et ce dernier passait souvent du temps à sa résidence dans l’ouest de Montréal. C’est en mars 2020, au début de la pandémie, que l’agresseur de 58 ans a commencé à lui faire des attouchements de plus en plus déplacés.

À 12 reprises sur une période de huit mois, le quinquagénaire a fait subir ses abus à l’adolescent avant d’être finalement pris en flagrant délit par son colocataire en novembre 2020 alors qu’il faisait une fellation à sa victime.

Les souffrances de l’adolescent ne se sont pas arrêtées après l’arrestation de son agresseur. Selon le procureur, les gestes de Claude Hamelin ont forcé la famille à être déracinée : elle a dû déménager et changer les enfants d’école.

Le procureur de la Couronne, MCharles Doucet, demandait de quatre à cinq ans d’emprisonnement. L’avocat de l’accusé, MMike Jr Bourdeau, demandait pour sa part que l’accusé purge une peine de deux ans moins un jour dans la collectivité.

Pour déterminer la peine, le juge a notamment pris en compte le faible risque de récidive de l’accusé et sa participation à une psychothérapie, ainsi que le nombre et la répétition des agressions, l’abus de confiance et les répercussions sur la victime et sa famille.

Claude Hamelin devra passer les quatre prochaines années derrière les barreaux. Il lui est interdit de visiter les lieux publics où des enfants de moins de 16 ans pourraient se trouver, tels que les parcs, les écoles et les centres communautaires, pendant cinq ans après sa remise en liberté.