(Athènes) Un incendie au sud-est d’Athènes, attisé mercredi par des vents violents et des températures élevées, a entraîné l’évacuation de deux localités, ont annoncé les autorités grecques, qui ont averti d’un « risque très élevé » de feu dans plusieurs régions.

L’« incendie s’est propagé rapidement dans la zone en raison de vents très forts avec des rafales qui ont atteint force 8 sur l’échelle de Beaufort » (62 à 74 km/h), a indiqué le porte-parole des pompiers, Vassilis Vathrakogiannis, lors d’un point presse.

« Presque toutes les 10 minutes, nous observons un début de feu » en Grèce, s’est inquiété M. Vathrakogiannis, précisant néanmoins que « la plupart » avaient pu être maîtrisés rapidement.

À une trentaine de kilomètres au sud-est du centre d’Athènes, 145 pompiers avec 45 véhicules, six avions et 11 hélicoptères ont été déployés et la circulation automobile a été coupée dans la zone, qui compte de nombreuses habitations proches de la petite ville de Koropi.  

Les habitants de deux villages des environs et trois écoles privées ont été évacués préventivement, ont indiqué les services de la Protection civile.

Des alertes ont été lancées sur les téléphones portables des personnes se trouvant dans les environs, ont-ils précisé.

Alors que des températures de jusqu’à 37 °C étaient enregistrées mercredi dans l’Attique, la région qui entoure Athènes, les services de la Protection civile ont averti que le risque d’incendie était « très élevé » mercredi et jeudi dans plusieurs régions du pays.  

PHOTO PETROS GIANNAKOURIS, ASSOCIATED PRESS

Les pompiers tentent d’éteindre l’incendie qui brûle dans la banlieue de Koropi, à l’est d’Athènes.

Mais le ministre de la Crise climatique, Vassilis Kikilias, a assuré que l’incendie près d’Athènes, qui a pris dans des broussailles, était d’origine criminelle et non pas provoqué « seulement par les conditions météorologiques ».  

« Les autorités d’enquête des pompiers et de la police disposent de matériel visuel montrant clairement un homme allumant un feu dans de l’herbe sèche », a-t-il ajouté lors d’un point presse.  

La Grèce a récemment durci les peines pour les incendies criminels. Les auteurs des feux peuvent être désormais condamnés jusqu’à 20 ans de prison et à une amende susceptible d’atteindre 200 000 euros.  

Les pompiers luttent mercredi sur cinq fronts principaux, dans le Péloponnèse (sud), sur l’île égéenne de Lesbos, à Préveza (nord-ouest), à Larissa (centre) et près de Thessalonique (nord), selon les autorités.  

La protection civile a averti que jeudi serait de nouveau une journée aux « risques très élevés d’incendies ».

La Grèce, coutumière des vagues de chaleur, se prépare depuis des semaines à un été particulièrement difficile sur le front de la canicule et des incendies de forêt après avoir subi l’hiver le plus chaud de son histoire, ont prévenu les autorités.

Le pays méditerranéen a également traversé la semaine dernière sa première vague de grosse chaleur, avec des températures atteignant localement plus de 44 °C.  

Il avait connu des feux dévastateurs et une canicule de deux semaines, inédite dans sa durée, en 2023.

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), la hausse des températures provoquée par les émissions de combustibles fossiles d’origine humaine rallonge la saison des incendies et accroît les surfaces brûlées.