Les manifestants propalestiniens qui campent sur le campus de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) depuis près d’un mois confirment qu’ils plieront bagage jeudi, mais assurent que leur lutte pour la libération du peuple palestinien n’est pas terminée.

Les militants avaient annoncé la semaine dernière leur intention de lever leur campement installé dans la cour du Complexe des sciences Pierre-Dansereau depuis le 12 mai « au plus tard le 6 juin ».

Ils s’étaient dits satisfaits d’une résolution adoptée par le conseil d’administration de l’université concernant la situation sur le territoire palestinien et en Israël, dont les grandes lignes ont été approuvées par la commission des études mardi.

Dans cette résolution, l’UQAM s’est engagée à « veiller à ce qu’aucune de ses ententes académiques actuelles et futures, dont celles avec des universités israéliennes, n’entre en conflit » avec certains principes, dont la volonté d’œuvrer en démontrant un engagement ferme envers la paix et le respect du droit humanitaire international.

La résolution demandait également à la Fondation de l’UQAM de s’assurer de n’avoir aucun investissement direct dans des fonds ou compagnies qui profitent de l’armement.

Dans un communiqué publié jeudi matin, le groupe de militants « L’Université populaire Al-Aqsa de l’UQAM » (UPA-UQAM) a mentionné que la résolution est « loin d’être satisfaisante », car elle ne réclame pas le boycottage complet des universités israéliennes.

PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE

Il soutient toutefois que le campement « a permis de rendre l’UQAM responsable de ses actions en la plaçant sous les projecteurs de l’opinion publique ».

« Malgré la fin du campement, nous poursuivrons la lutte, puisque nous ne pouvons nous contenter de déclarations performatives donnant une image trompeuse d’un soi-disant engagement de l’université », a fait valoir Sara Hamadi, une étudiante et campeuse à l’UPA-UQAM.

Les derniers militants quitteront donc le campement jeudi soir, à l’occasion d’une manifestation organisée pour exiger que le gouvernement du Québec abolisse le Bureau du Québec à Tel-Aviv.