C’est sous les airs de Gens du pays que la parade de la Saint-Jean a déambulé dans les rues de Montréal lundi après-midi. Malgré le mauvais temps prévu, la pluie s’est arrêtée juste à temps pour permettre au défilé de la fête nationale de finir son trajet au sec.

Le vent a toutefois causé quelques embûches aux organisateurs qui rassemblaient les pièces du cortège avant le départ. Le metteur en scène Richard Blackburn a notamment été forcé d’adapter son spectacle en raison des vents forts. « On a dû renoncer à beaucoup d’éléments visuels », explique le directeur artistique.

Néanmoins, sa vision « d’un défilé qui est une manifestation joyeuse, un carambolage festif » s’est vraisemblablement réalisée.

Porteurs de drapeaux, chorales, danseurs, jongleurs, échassiers, musiciens : les performances dynamiques rassemblées par Richard Blackburn ont donné vie au défilé. Les acrobates de la troupe Acting for climate ont été particulièrement remarquables et ont ébloui les spectateurs de tous âges avec leurs culbutes aériennes.

PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Les acrobates de la troupe Acting for climate ont ébloui les spectateurs.

Toutes les cinq minutes, des coups de sifflet ont retenti et les marcheurs se sont tournés vers la foule. C’est le signal pour chanter l’hymne non officiel du Québec, Gens du pays, au grand plaisir de la foule qui a joint le chœur.

La pluie annoncée n’a pas refroidi les Québécois, qui se sont déplacés en masse pour assister au cortège. Les spectateurs ont créé une haie d’honneur de chaque côté de la rue Rachel, en agitant leurs fleurdelisés et en saluant les marcheurs. Les balcons remplis des immeubles de la rue ont offert une vue unique de la procession à leurs résidents.

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La pluie annoncée n’a pas refroidi les Québécois, qui se sont déplacés en masse pour assister au cortège.

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, faisait partie des politiciens venus célébrer la Saint-Jean dans la métropole. Selon lui, la fête nationale représente un moment de rassemblement. « On se rassemble, peu importe nos différences […] Je trouve que ça crée de l’humanisme, ça crée des liens entre les gens », soutient le député.

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Le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, la présidente de la Société Saint-Jean-Baptiste, Marie-Anne Alepin, et le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon.

Andréa Kpenou abonde dans le même sens.

Son fils de 4  ans et elle ont assisté à leur premier défilé, après 12 ans au Québec. « Ce qui m’a marquée en venant ici, c’est vraiment la diversité, que je trouve extrêmement belle », explique la Montréalaise d’origine française. « Ça fait du bien d’être ici et de sentir cette mixité et je suis fière d’être au Québec », affirme Andréa.

Elle a même trouvé le défilé trop court. « J’ai aimé ça que ça soit un peu plus circassien, mais j’en aurais pris pour le triple ! » s’exclame-t-elle.