Montréal a pu célébrer comme il se doit les 190 ans de la fête nationale du Québec, sous un ciel aussi bleu que le drapeau fleurdelysé, omniprésent dans la foule dense.

Ni la terre battue ni le sol encore humide des précipitations du petit matin n’ont empêché des milliers de personnes de se rassembler en fin de journée au parc Maisonneuve.

« À l’unisson, disons-nous je t’aime, je t’aime à notre langue française, je t’aime à notre culture et je t’aime à tout ce que nous sommes de plus beau », a lancé en ouverture de cérémonie la présidente du Comité de la fête nationale du Québec à Montréal, Marie-Anne Alepin. « Quelles que soient nos origines, c’est ensemble que nous créons cette beauté. »

C’est sous le thème de la nostalgie que les artistes se sont relayés les uns après les autres pour faire danser et chanter le champ de lys face à eux. Le disco francophone s’est mélangé aux refrains qui font la musique québécoise d’aujourd’hui.

  • Claude Dubois

    PHOTO MARIKA VACHON, LA PRESSE

    Claude Dubois

  • Roxane Bruneau

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    Roxane Bruneau

  • Queenie

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    Queenie

  • Kanen

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    Kanen

  • Daniel Lavoie et Le Vent du Nord

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    Daniel Lavoie et Le Vent du Nord

  • FouKi

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    FouKi

  • Patsy Gallant

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    Patsy Gallant

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De Claude Dubois à Patsy Gallant en passant par FouKi, Queenie, ou encore Éléonore Lagacé et Judi Richards, toutes les générations étaient sur scène.

Rassembler les Québécois

Animé pour la troisième fois par Pierre-Yves Lord, l’édition de cette année est venue rassembler de nouveau les Québécoises et Québécois autour d’une même culture qui leur est propre.

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Queenie, Judi Richards et Éléonore Lagacé

« On veut se rassembler et permettre aux Québécois de connecter leurs cœurs ensemble », a expliqué Pierre-Yves Lord, peu de temps avant de monter sur scène. « C’est notre histoire et c’est toujours intéressant de se rappeler d’où on vient. »

L’édition de cette année, intitulée Une chance qu’on s’a, s’est voulue avant tout un lieu de rassemblement pour les Québécoises et Québécois de Montréal et d’ailleurs.

« On l’a vu avec l’éclipse que, des fois, juste une coïncidence astronomique nous permet de nous rappeler pourquoi on est sur terre et qu’on est bien quand on est tous ensemble », a-t-il ajouté.

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Pierre-Yves Lord a animé le spectacle présenté au parc Maisonneuve.

Cette année, l’éclipse, ça a fait la première partie de la fête nationale et on va essayer de piger dans ces émotions-là.

Pierre-Yves Lord

Unité et nostalgie

Même s’il nous a quittés en avril dernier, le légendaire Jean-Pierre Ferland n’était pas bien loin. Les artistes lui ont rendu hommage à plusieurs reprises en entonnant les musiques qui ont marqué sa longue carrière. La première partie de la soirée s’est d’ailleurs clôturée par un ultime hommage au petit roi. À l’unisson, les artistes ont repris son classique qui a donné son titre au grand spectacle.

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Personnes rassemblées au parc Maisonneuve

Le Vent du Nord a aussi rendu hommage à Karl Tremblay, qui s’est éteint en novembre dernier, en reprenant La marine marchande et Tant qu’on aura de l’amour des Cowboys Fringants. C’est lui qui a été appelé à clôturer les festivités en enflammant le parc Maisonneuve au rythme de musiques traditionnelles.

Un moment d’unité a marqué la soirée quand Claude Dubois a partagé la scène avec l’artiste innue Kanen alors qu’ils ont repris ensemble la célèbre chanson Labrador, dans leur langue respective.

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Une kyrielle d’artistes se sont rassemblés sur scène.

Soulevons également la performance de Monsieur PY qui, accompagné d’images d’archives, a remixé une cinquantaine de chansons qui ont façonné la culture musicale québécoise.

Une occasion d’être ensemble

Beaucoup étaient venus faire vivre à leurs enfants la frénésie de la Saint-Jean-Baptiste qu’ils ont connue dans leur enfance. C’est le cas de Marie-Eve Bouchard, qui est venue avec ses enfants et son mari célébrer la fierté québécoise. Sa cousine a même fait le déplacement de Chicoutimi spécialement pour l’occasion.

« Pour nous, c’est important de participer aux festivités. Ce matin, on a été au Biodôme, ensuite on est allés voir la parade et on termine ici, dit-elle. On a eu peur [qu’il y ait de la pluie], mais on a tout prévu, les parapluies et les manteaux, car on ne pouvait pas manquer ça. »

Pour Marie-Eve Bouchard, la fête nationale est avant tout un moyen de se réunir et de célébrer ensemble ce que c’est d’être québécois, et ce, qu’on soit né ici ou qu’on ait récemment déposé ses bagages dans la province francophone.

C’est une fête à laquelle tout le monde est invité, on se rassemble tous ensemble et on ne fait qu’un. C’est la fête à tout le monde.

Marie-Eve Bouchard

C’est un constat que partage Geneviève Dufort. Cette dernière n’a eu qu’à traverser la rue pour profiter de l’ambiance des festivités.

« C’est la fête nationale des Québécois, tant mieux si tu viens fêter avec moi et si tu te sens québécois, dit-elle. Il y a beaucoup d’immigrants dans le coin et ils sont contents de fêter ça avec nous ici. »