Le lancement officiel de La route bleue a eu lieu l’année dernière, mais c’est cette année qu’elle prend réellement forme.

Juste en Montérégie, les pagayeurs peuvent maintenant choisir entre 26 nouveaux parcours sur les rivières Richelieu et Châteauguay, le canal de Soulanges et le canal de Chambly, le lac Saint-Louis et même le fleuve Saint-Laurent. On parle d’une distance totale de 230 kilomètres.

« Le tiers des nouveaux parcours de La route bleue est en Montérégie, s’enthousiasme Anick Bribosia, de Loisir et Sport Montérégie. L’année prochaine, on devrait arriver à un total de 41 parcours. On a travaillé fort pour se rendre là. »

Dans la MRC de Nicolet-Yamaska, on vient de célébrer l’ouverture de six parcours de niveaux débutant et intermédiaire sur les rivières Nicolet et Saint-François.

« On a le privilège d’être à côté de la réserve mondiale de la biosphère du lac Saint-Pierre, souligne la préfète de la MRC de Nicolet-Yamaska, Geneviève Dubois. On va pouvoir y pagayer. »

Aux Îles-de-la-Madeleine, il y a un parcours qui s’annonce à partir du parc de Gros-Cap qui permettra notamment d’explorer des grottes.

« L’année dernière, on a fait le lancement officiel de La route bleue avec environ une dizaine de parcours, indique Chahaya Saleha, agente de projet de La route bleue chez Canot Kayak Québec. C’était un amuse-gueule. Cette année, on en a 75 qui se rajoutent au réseau. Donc, ça avance rapidement. »

Pour tous les niveaux

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

La région de Portneuf a offert des parcours de La route bleue dès 2023.

À l’origine, La route bleue devait être un trajet navigable tout le long du Saint-Laurent qui visait surtout les kayakistes expérimentés. Canot Kayak Québec a rectifié le tir. Le projet actuel est plutôt un réseau de parcours pagayables pour les pagayeurs de tous les niveaux, dans toutes les régions du Québec, des trajets qui émanent des régions elles-mêmes.

Nous, on les aide à créer une route bleue parce qu’on a une expertise en matière de sécurité nautique : on envoie les experts terrain sur les lieux pour prendre la mesure du projet.

Chahaya Saleha, agente de projet de La route bleue chez Canot Kayak Québec

L’équipe de Canot Kayak Québec a déjà caractérisé 2500 kilomètres de parcours dans la province. Pour l’instant, on parle surtout de parcours d’une demi-journée à une journée complète, mais dans une deuxième phase, Canot Kayak Québec aimerait voir davantage de parcours d’expédition.

Dans le cas de la Montérégie, on cherche surtout à encadrer la pratique. Avec la démocratisation du plein air, il est maintenant facile d’acheter une embarcation, mais les nouveaux amateurs n’ont pas nécessairement une bonne connaissance des conditions de pratique.

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La planche à pagaie est de plus en plus populaire. La route bleue offrira de belles suggestions pour les amateurs de ce sport.

« On va chez Costco, on ressort avec notre planche à pagaie et on veut l’utiliser tout de suite, déclare Anick Bribosia. C’est parfait, ça atteint notre objectif, qui est d’amener la population à bouger, mais nous voulons arriver avant eux aux plans d’eau pour encadrer cette pratique. »

Il ne faut pas se fier à des applications ou à des pages Facebook pour savoir où mettre l’embarcation à l’eau, au risque de débarquer sur le terrain privé de quelqu’un. « Il faut leur dire que le point de départ est à tel endroit, le point d’arrivée à un autre endroit, les sorties de secours là et là. »

La Montérégie a également tenu à identifier les milieux fragiles où il ne faut pas passer, comme les frayères à poissons, les herbiers ou les zones de nidification d’oiseaux rares.

Le développement d’un parcours de La route bleue comprend évidemment de la signalisation sur le terrain, mais le gros du travail se retrouve sur le site internet de La route bleue.

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Avec les informations fournies par la Route bleue, il sera plus facile de planifier ses aventures en canot, en kayak et en planche à pagaie.

Une carte interactive permet de visualiser les parcours dans les différentes régions, les accès et l’endroit où stationner sa voiture.

Pour chaque parcours, on a accès à une fiche imprimable qui comprend une carte et des données techniques : la longueur de la section, la période pagayable, le type de milieu, le niveau de difficulté, ainsi que des codes QR pour avoir accès à la météo, aux conditions de vent et au débit du cours d’eau.

On indique également s’il est possible de louer une embarcation et si des entreprises locales offrent des randonnées guidées.

« On peut aussi découvrir des attraits, des petits restos, des endroits où on peut s’arrêter pour prendre un verre, note Geneviève Dubois. Il y a toute une vie autour du parcours nautique. Ça va bonifier l’offre touristique qu’on a déjà, ça va nous permettre de garder des gens qui n’étaient peut-être de passage que pour une journée, mais qui, avec ces nouveaux parcours, pourraient avoir envie de rester quelques jours. »

Consultez le site de La route bleue

Suggestion vidéo

Godzilla

Il y a du beau vélo de montagne au Québec, comme la Godzilla, à la Vallée-Bras-du-Nord. Will Scully nous amène avec lui.

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Le chiffre de la semaine

30

C’est le nombre de lacs québécois qui ont une superficie supérieure à 250 km⁠2. Ce sont de très grands lacs.