L’année scolaire vient tout juste de se terminer. Or, à l’école Pierre-de-Coubertin, dans Montréal-Nord, on pense déjà à l’avenir.

En cette dernière semaine de cours, les écoliers attendaient impatiemment l’arrivée des vacances. La chaleur accablante leur donnait tout de même un avant-goût de l’été à venir. Si certaines institutions scolaires organisent des spectacles de musique ou des olympiades pour récompenser le travail de leurs élèves, l’école Pierre-de-Coubertin avait un cadeau un peu plus original à offrir à ses étudiants d’âge primaire.

Mercredi, en association avec Tennis Montréal, la directrice de l’école, Nadine Lalancette, a inauguré une murale à l’effigie de la joueuse de tennis Leylah Annie Fernandez. Murale sur laquelle les élèves et les résidants du quartier pourront s’initier eux aussi au sport pratiqué par la Québécoise en frappant la balle contre le mur.

« On est une école à volet sportif. Donc, on développe des athlètes, on développe des enfants, et ce, dans différentes branches, explique au téléphone Mme Lalancette, quelques minutes avant la cérémonie. Et pour le tennis, on n’avait pas d’installations et c’était une façon tellement originale et simple d’ajouter du tennis pour nos élèves. »

Cette murale devient la troisième dévoilée par Tennis Montréal, après les deux premières révélées au stade IGA au début du mois de mai.

Le meilleur partenaire

Cette initiative élaborée par Tennis Montréal s’inscrit dans la mission de l’organisme de vouloir rendre le tennis plus accessible.

« Il n’y a pas de façon plus simple que de claquer la balle sur le mur. Tous les grands champions ont commencé comme ça. C’est vraiment la manière la plus accessible de découvrir le tennis », explique le directeur général Hugues Léger.

À son avis, « le mur est le partenaire qui ne rate jamais. C’est la manière la plus démocratique pour commencer à jouer au tennis ».

Ce projet a été rendu possible grâce au programme de soutien aux associations sportives régionales de la Ville de Montréal.

Le projet des murales a été déposé à l’automne 2023. Tennis Montréal aura donc l’occasion de créer 12 murales à travers Montréal. La quatrième est déjà prévue au collège Reine-Marie, dans le quartier Saint-Michel. L’annonce de la cinquième murale sera faite plus tard cet été et l’entièreté des œuvres devrait être dévoilée d’ici 2026.

L’inspiration

Avec ce projet, l’ambition de Tennis Montréal réside dans la volonté de présenter aux enfants ou aux initiés des exemples de réussite. Actuellement, deux modèles de murales existent : une avec Fernandez et une autre avec Félix Auger-Aliassime. Au moment de choisir, les dirigeants de l’école Pierre-de-Coubertin ont été unanimes, précise Mme Lalancette.

« Tout le monde voulait Leylah. D’abord, elle est un modèle féminin, donc ça, c’était important. C’est aussi une personne issue de l’immigration, comme on est en plein cœur de Montréal-Nord. »

PHOTO HASSAN LIF, FOURNIE PAR TENNIS MONTRÉAL

La murale à l’effigie de Leylah Annie Fernandez

De prime abord, la directrice de l’école s’est dite « séduite par cette idée de montrer l’image de personnes qui ont réussi à partir de rien ».

Pour Mme Lalancette, Fernandez et Auger-Aliassime « montrent un modèle de réussite accessible ».

Un mariage entre l’art et le sport

Ces murales de Fernandez et d’Auger-Aliassime n’ont pas encore le prestige de celle illustrant Leonard Cohen, rue Crescent, ou de celle honorant Beau Dommage entre les rues Saint-Denis et Saint-Vallier, certes. Néanmoins, Tennis Montréal voulait profiter de la richesse culturelle et artistique de la métropole pour embellir certaines écoles en plus de permettre à de jeunes sportifs de s’initier au tennis.

« Montréal est une ville d’art urbain, c’est bien connu, lance M. Léger. Alors je pense que de marier l’art urbain, qui est dans l’ADN de Montréal, et le tennis, qui est un sport adoré par les Montréalais, est une idée intéressante. »

Dans sa perspective, le travail de l’artiste Jenna Schwartz représente « un espace de pratique et un espace d’inspiration ».

En d’autres mots : « C’est une œuvre d’art, cette murale. »