Ne vous méprenez pas, l’impact du capitaine Nicholas Hoag va bien au-delà de son temps de jeu avec l’équipe canadienne de volleyball. Comme son rôle, le sport a évolué au fil des ans et le Québécois ne cesse de s’adapter afin de contribuer au succès du Canada à l’approche des Jeux olympiques de Paris.

Les volleyeurs s’apprêtaient à disputer un quatrième et dernier match à Ottawa, où était de passage la Ligue des nations, du 4 au 9 juin.

Dès l’échauffement, le capitaine Hoag fait sentir sa présence en encourageant ses coéquipiers. Longtemps titulaire, il est désormais appelé principalement au service, alors que sur le banc, il donne divers conseils durant les temps d’arrêt et est très impliqué dans les stratégies. À la fin de la rencontre, le Québécois, en bon vétéran, prend le temps d’aller féliciter chacun des joueurs canadiens durant leurs étirements, malgré une défaite de 3-1 contre la Serbie.

« C’est un rôle un peu différent que j’ai depuis l’été dernier. C’est de partager mon expérience des deux derniers Jeux et de ramener les gars en plein match pour corriger les petites choses, qui sont très importantes et qui vont faire la différence à la fin », a partagé Nicholas Hoag avec Sportcom, à l’aréna de la Place TD.

L’alignement officiel reste à confirmer pour Paris, mais force est d’admettre que le volleyeur de 31 ans a de bonnes chances de participer à ses troisièmes Jeux olympiques.

Il est le joueur le plus expérimenté de ce groupe qui s’est qualifié pour les Jeux de Paris l’an dernier. Stephen Maar, Lucas Van Berkel et Arthur Szwarc sont les trois autres Canadiens à avoir participé aux Jeux de Tokyo. Hoag est toutefois le seul joueur de la formation actuelle à avoir porté les couleurs de l’unifolié à Rio, en 2016.

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« Je ne rajeunis pas ! Il y a peut-être un petit coup qui fait mal là-dessus, mais c’est normal, c’est la vie ! Je demeure prêt à jouer, je garde un certain niveau de jeu et j’entre au service quand c’est nécessaire pour aider l’équipe. »

L’an dernier, Nicholas Hoag a subi une déchirure à la hanche gauche après la Ligue des nations. Quelques semaines plus tard, une blessure similaire est survenue à la hanche droite avant le début du tournoi de qualification olympique. Le vétéran a réussi à « mettre son ego de côté » et à guider son équipe jusqu’à Paris, en dépit d’une présence limitée au filet.

« Ce n’est pas un gars qui va beaucoup parler, mais quand il a quelque chose à dire, on sait que les autres vont l’écouter, a partagé l’entraîneur-chef Tuomas Sammelvuo, à propos de son capitaine. Il est dans le programme depuis si longtemps, son expérience peut vraiment aider les jeunes à progresser. »

Victoire face au Japon

La formation canadienne en est maintenant à la troisième semaine d’activités en Ligue des nations. Mardi, elle a affronté le Japon et l’a emporté 3-2 (25-21, 20-25, 25-15, 20-25, 15-10), sa cinquième victoire de la compétition.

Nicholas Hoag s’est démarqué à nouveau, que ce soit en réussissant un as pour conclure la troisième manche ou en épaulant ses coéquipiers sur les lignes de côté.

« Ça va tellement vite sur le terrain, alors que sur le banc, j’ai un autre point de vue et je vois des choses que les autres ne voient pas nécessairement », a expliqué celui qui a aussi inscrit deux attaques marquantes dans la victoire. Un peu à l’image de son père, Glenn Hoag, qui a représenté le Canada aux Jeux de Los Angeles en 1984, en tant qu’athlète, avant d’y retourner comme entraîneur, en 2016 et 2021.

« J’analyse tout le temps et c’est ce que je partage avec les autres. Les entraîneurs font un gros travail sur le plan de match et je peux donner de petites notes personnelles à certains joueurs ou rappeler certaines choses, comme on doit le faire rapidement dans un court laps de temps. »

Stephen Maar a été le meilleur marqueur canadien avec un total de 24 points mardi.

Le Canada, qui occupe le septième rang du classement de la Ligue des nations, affrontera l’Allemagne, le Brésil et les Pays-Bas au cours des prochains jours. Les huit meilleures nations de la phase préliminaire passeront au tour éliminatoire. La préparation idéale, selon Hoag, à quelques semaines du tournoi olympique.