Certains athlètes préfèrent oublier leurs mauvaises performances. Aux poubelles, avec le petit bruit de papier froissé quand on glisse un document dans la corbeille.

Quentin Miller n’est pas comme ça. Après l’entraînement de mercredi au camp de développement du Canadien, le gardien est revenu sur ses apprentissages de la saison.

« C’est normal, pour un athlète, d’avoir des bas. Tu apprends de ça, tu grandis. Mais si tu continues à pousser, ça va revenir. Une fois, je me suis fait sortir trois matchs de suite. J’ai continué à faire mes choses et c’est revenu. »

La mémoire de l’Ahuntsicois est précise. Du 26 novembre au 3 décembre, il a accordé cinq, quatre, puis six buts. Chaque fois, sa soirée a pris fin en deuxième période. Telle était la vie au sein des Remparts de Québec, une équipe en reconstruction après la conquête de la Coupe Memorial en 2023.

Sauf que Miller a été échangé à l’Océanic de Rimouski, équipe qui, en tant qu’organisatrice de la prochaine Coupe Memorial, est donc assurée d’y participer. Pour le choix de 4tour du CH en 2023, cela signifie la chance de participer au prestigieux tournoi. Et ça l’assure aussi de jouer derrière une équipe hyper compétitive, afin de pouvoir tenir tête aux champions des autres ligues.

Miller tentera d’en profiter pour démontrer qu’il est déjà prêt pour obtenir un contrat de la LNH. « C’est mon but », a-t-il énoncé clairement.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Quentin Miller

Le Tricolore a jusqu’au 1er juin 2025 pour s’entendre avec lui, sans quoi le jeune homme redeviendra admissible au repêchage. Le problème, c’est que la concurrence s’annonce vive, surtout si Jacob Fowler, autre choix de la cuvée 2023, décide de faire le saut chez les pros le printemps prochain. Cela s’ajoute à Jakub Dobes, 23 ans, qui s’est établi comme gardien numéro 1 du Rocket la saison dernière.

« Je sais qu’au niveau où je suis, il y aura de la compétition, il y aura toujours d’autres gardiens repêchés, a rappelé Miller. Je ne m’inquiète pas avec ça, j’ai confiance en moi. […] Avoir des gardiens comme Fowler, comme Dobes avec moi, ça me pousse. Je vois leur niveau et je sais que je suis capable d’être meilleur qu’eux. Ça me pousse. Mais je ne stresse pas trop avec ça. »

Une consolation pour Zetterberg

La semaine dernière, à Vegas, 225 joueurs ont été repêchés par l’une ou l’autre des 32 équipes de la Ligue nationale. Dans l’absolu, sur une population mondiale de quelque huit milliards d’habitants, ça laisse beaucoup de gens non repêchés, quand on y pense.

Sauf qu’Alexander Zetterberg, lui, pensait faire partie des 225 chanceux, tant et si bien qu’il s’est rendu dans la Sphère pour assister à l’évènement. L’attaquant de 5 pi 7 et 157 lb a plutôt été ignoré, mais il n’est pas reparti de la Ville du Vice les mains vides.

« J’ai reçu un texto d’un gars qui travaille ici. Donc j’avais juste à faire mes valises et à m’en venir », a-t-il décrit sommairement.

Zetterberg suscite visiblement la curiosité malgré sa taille. Il faut dire qu’il s’est montré dominant dans les rangs juniors en Suède avec 58 points en 45 matchs la saison dernière, et une production soutenue dans les tournois internationaux.

Il poursuivra son cheminement à Boston University, où il marchera dans les traces de Lane Hutson, autre joueur désavantagé physiquement, qui s’en tire plutôt bien jusqu’ici… « Il est vraiment bon, il est fou ! », a-t-il dit au sujet du défenseur du Canadien.

Comme il se destine à la NCAA, Zetterberg ne repartira pas de ce camp avec un contrat en poche. Mais il peut laisser une bonne carte de visite en vue du moment où il quittera les bancs d’école.

Un faux pas de Lapointe

La semaine dernière à Las Vegas, le Tricolore a réclamé le gardien Mikus Vecvanags avec le 134choix. Lors de son point de presse subséquent, Martin Lapointe a indiqué que Vecvanags jouera avec l’Armada de Blainville-Boisbriand la saison prochaine.

Ce plan semble maintenant incertain. C’est que Lapointe s’était avancé avant même qu’ait lieu le repêchage européen de la Ligue canadienne de hockey. Il a donc essentiellement dévoilé les plans de l’Armada, qui parlait au 22rang. Or, le Titan d’Acadie-Bathurst, qui parlait au 19rang, a finalement sélectionné Vecvanags.

Le Letton assure qu’il n’avait pas d’entente préalable avec l’Armada et qu’il avait parlé à « quelques équipes ». « Je ne sais pas ce qui va se passer, mais je suis emballé de jouer dans une telle ligue, a-t-il assuré. C’est toute une occasion. »