Alex Barré-Boulet était un homme heureux quand il a répondu à l’appel de La Presse. En partie parce qu’il était en train de se promener avec son chien dans les rues de Lévis, en partie aussi parce qu’il espère avoir enfin trouvé de la stabilité.

Barré-Boulet a signé lundi un contrat d’un an, à un seul volet, d’une valeur de 775 000 $, salaire minimum en vertu de la convention collective en vigueur dans la LNH.

« C’est spécial. Tous les enfants rêvent à ça quand ils jouent dans la rue. J’ai grandi comme grand fan du Canadien, et mon père était un grand fan lui aussi », raconte le Magnymontois, au bout du fil.

Au-delà de la réalisation d’un rêve, Barré-Boulet espère pouvoir offrir à sa famille un brin de stabilité après une campagne 2023-2024 chaotique. Saison au cours de laquelle il a vu ses enfants « un mois sur huit ».

C’est que Barré-Boulet s’est taillé un poste avec le Lightning en début de saison, mais il demeurait à l’hôtel, car l’équipe ne lui avait pas donné le feu vert pour se trouver un appartement. « Mes enfants ont un an et deux ans, je ne pouvais pas rester à l’hôtel avec eux ! », souligne-t-il.

PHOTO ROSS D. FRANKLIN, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Alex Barré-Boulet

Bref, sa conjointe et les enfants sont demeurés à Syracuse. Mais la fameuse lettre de confirmation est seulement venue en décembre. « J’ai eu ma lettre, j’ai été là deux mois, puis je me suis fait redescendre ! », lance-t-il.

Barré-Boulet a ainsi conclu la saison à Syracuse, dans la Ligue américaine.

Mais dans ces circonstances, une de ses priorités pour son prochain contrat était claire. « La proximité du club-école et du club de la Ligue nationale était un critère. Avec Montréal et Laval, je peux rester à la même place, que je sois en haut ou en bas. Quand l’offre est venue sur la table, je n’ai pas hésité », martèle-t-il.

À un volet

Barré-Boulet ajoutera plus tard que le Canadien a été la « première » équipe à lui offrir un contrat à un volet. Ce faisant, son salaire de 775 000 $ est pleinement garanti, qu’il joue à Montréal ou à Laval.

Mais le scénario idéal, c’est de rester à Montréal toute l’année !

Alex Barré-Boulet

Il reste à voir s’il y parviendra. Depuis le début de sa carrière, il est ce qu’on appelle dans le jargon un « tweener », soit un joueur trop fort pour la Ligue américaine, mais incapable de cimenter sa place dans la LNH. En 2022-2023, par exemple, il avait empilé 84 points en 69 matchs à Syracuse. Mais la saison dernière, en 36 matchs dans la LNH, il a été limité à neuf points (six buts, trois passes).

Cette fois, s’il s’accroche à la LNH, il luttera visiblement avec Rafaël Harvey-Pinard et Michael Pezzetta pour du temps de jeu au sein du quatrième trio.

Six ans plus tard…

En mars 2018, Barré-Boulet dominait la LHJMQ, terminant au 1er rang pour les buts (53), les passes (63) et les points (116). Pas repêché, il s’était finalement entendu avec le Lightning de Tampa Bay pour son premier contrat professionnel.

Le Canadien, alors dirigé par Marc Bergevin, avait été critiqué pour avoir, une nouvelle fois, raté son coup pour recruter un talent local.

Avec le recul, Barré-Boulet assure n’avoir ressenti aucune déception de ne pas avoir signé son premier contrat avec le Tricolore.

« Le Lightning fait de l’excellent travail pour développer ses joueurs dans la Ligue américaine, rappelle-t-il. Dans ce temps-là, beaucoup de joueurs de Tampa étaient passés par Syracuse. C’était le choix no 1 dans le temps. Avec le recul, est-ce que j’aurais eu plus de chances de jouer en haut en allant ailleurs ? Peut-être. Mais c’était le choix logique à l’époque. »

Laurent Dauphin jouera à Laval

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Laurent Dauphin

Le Rocket de Laval a rapatrié Laurent Dauphin. Le Québécois a signé un contrat d’un an avec le club de la Ligue américaine. Acquis par le Canadien dans une transaction qui avait envoyé Michael McCarron aux Predators de Nashville, Daupuin a passé trois saisons à Laval, de 2019 à 2022, et a disputé 38 matchs avec le Tricolore en 2021-2022. Il est ensuite parti pour l’Arizona pour un an, et il a joué en Suisse la saison dernière, à Ambri-Piotta. Le Rocket a aussi annoncé la mise sous contrat de l’attaquant Vincent Arseneau. Son entente, comme Dauphin, est à un volet. Les défenseurs Joshua Jacobs, Vincent Sévigny et Tyler Wotherspoon ainsi que le gardien Hunter Jones ont quant à eux signé des ententes à deux volets.