Personne ne l’avait vraiment vu venir, mais Alex Burrows ne sera pas de retour derrière le banc du Canadien la saison prochaine. L’entraîneur adjoint a décidé de délaisser ses fonctions, invoquant des raisons familiales. Il occupera un autre poste, encore non déterminé, au sein de l’organisation.

Il n’est pas encore certain qu’il sera remplacé, a indiqué Kent Hughes, directeur général de l’équipe, au cours d’un point de presse organisé pour commenter l’ouverture du marché des joueurs autonomes et la prolongation de contrat accordée à Juraj Slafkovsky.

Martin St-Louis devait arriver à Montréal lundi soir en vue du camp de développement qui aura lieu de ce mardi à samedi, et la direction souhaite évaluer la situation avec lui.

« On a déjà deux assistants », a prévenu le DG, en faisant référence à Trevor Letowski et Stéphane Robidas. Éric Raymond, spécialiste des gardiens de but, complète le groupe.

« On va vraiment s’asseoir avec Martin pour en discuter et [trouver] la meilleure manière » d’aborder le dossier.

Hughes a par ailleurs précisé que tous les adjoints de la dernière saison avaient signé de nouveaux contrats – sauf Burrows, s’entend. Ce dernier, au cours des dernières saisons, était notamment responsable de l’avantage numérique.

Dès la fin de sa carrière de plus de 900 matchs dans la LNH, en 2018, le Québécois est devenu entraîneur adjoint chez le Rocket de Laval. Pendant l’hiver 2021, le Canadien l’a rapatrié afin de lui confier le même rôle à Montréal. Il a ensuite survécu au changement de garde qui a vu arriver St-Louis au poste d’entraîneur-chef en 2022.

Hughes a souligné que Burrows, père de jeunes enfants, souhaitait désormais passer plus de temps auprès de sa famille.

« La vie d’un entraîneur, pendant une saison, c’est intense au niveau du temps que tu dois donner à ton emploi », a-t-il expliqué.

Burrows résidant « à une heure de Montréal », les longs déplacements et la logistique complexe des deux matchs en deux jours pesaient lourd sur son quotidien.

L’organisation souhaite toutefois le garder dans son giron et sera « flexible » avec lui. Il agira à titre de consultant au développement des joueurs et travaillera notamment avec les joueurs du Rocket de Laval, mais également avec la direction et le personnel d’entraîneurs à Montréal. On comprend que plusieurs détails doivent encore être précisés à ce sujet.

À Laval

Si on convenait de chercher un remplaçant à Burrows, cette embauche s’ajouterait à celles qui doivent encore être faites à Laval.

Le départ surprise de Jean-François Houle, qui a accepté un poste à l’Université Clarkson quelques jours après avoir signé une prolongation contractuelle avec le Rocket, a compliqué les choses pour les gestionnaires du CH, qui étaient déjà à la recherche d’un adjoint pour le club-école de la Ligue américaine à la suite du départ de Kelly Buchberger. Seul l’adjoint Martin Laperrière sera de retour derrière le banc.

John Sedgwick, adjoint de Hughes et DG du Rocket, a mené une série d’entrevues au repêchage tenu le week-end dernier à Las Vegas. Vincent Lecavalier, conseiller spécial aux opérations hockey, et Eric Crawford, directeur du recrutement professionnel, l’ont assisté dans cette tâche.

Un deuxième tour aura lieu bientôt. Hughes et Jeff Gorton, vice-président aux opérations hockey, seront cette fois autour de la table.

La semaine dernière, le journaliste Stéphane Leroux, de RDS, a indiqué que Sylvain Favreau et Carl Mallette, respectivement entraîneurs-chefs des Voltigeurs de Drummondville et des Tigres de Victoriaville, dans la LHJMQ, ainsi que Stéphane Julien, entraîneur adjoint des Griffins de Grand Rapids, dans la Ligue américaine, étaient sur les rangs.

Bien que le Rocket misera sur une formation extrêmement jeune la saison prochaine, encore davantage qu’en 2023-2024, l’expérience du candidat chez les professionnels ne sera pas un critère discriminant, a noté Kent Hughes.

« On cherche les mêmes qualités que ce qu’on cherchait quand on a embauché Martin St-Louis », a-t-il assuré.

On souhaite ainsi dénicher « une bonne tête de hockey » doublée d’un bon communicateur qui sait accepter la rétroaction de ses patrons et collègues, mais qui a suffisamment confiance en lui pour « aller contre ces conseils, de temps en temps, quand il croit vraiment que son point de vue est le meilleur ».

Dans tous les cas, l’accent sera mis sur le « développement », et non sur la position du Rocket au classement.

« Gagner à tout prix, ça ne sert pas nos intérêts », a conclu le DG.