Pierre-Luc Dubois ne s’attendait pas à être échangé après avoir écoulé une seule année à son contrat de huit ans, mais il n’entretient « pas de rancune » envers les Kings de Los Angeles. Quant à ce qui n’a pas fonctionné avec le club californien, le Québécois se garde d’entrer dans les détails…

Une semaine a passé depuis la transaction un contre un envoyant Dubois aux Capitals de Washington en retour du gardien Darcy Kuemper.

La semaine dernière, le directeur général des Kings, Rob Blake, a pris la responsabilité de la mince production offensive – 40 points en 82 matchs – de l’attaquant, affirmant ne pas avoir su « l’intégrer dans les bons rôles au sein de l’équipe ». « Ce n’était pas un bon fit pour nous et nous prenons la responsabilité de ça », a-t-il ajouté.

Dubois n’a pas commenté les paroles de Blake, mercredi, lors de sa première disponibilité médiatique depuis l’échange. Il a plutôt expliqué, sans entrer dans le détail, que « dans le hockey, parfois, il y a des choses qui fonctionnent et d’autres qui ne fonctionnent pas ».

On a tous une opinion de ce qui s’est passé, de ce qu’on aurait pu faire mieux, mais en bout de ligne, c’est du passé. Je prends la décision de ne pas trop m’abattre sur le passé, de plus me concentrer sur le futur. Eux ont une opinion, vous avez une opinion, moi j’ai une opinion, mais en bout de ligne, ça ne sert à rien pour le futur.

Pierre-Luc Dubois

Même s’il a conscience de n’avoir pas connu la saison qu’il « espérait », ni celle que les dirigeants des Kings « espéraient de [lui] », l’attaquant de 26 ans ne s’attendait pas à changer d’équipe cet été. De toute évidence, personne ne signe un contrat de huit ans en envisageant de changer d’adresse 365 jours plus tard – ou 364 dans ce cas-ci. D’autant plus que Dubois a joué pour trois équipes différentes depuis 2020. Un peu de stabilité, on le devine, serait la bienvenue…

« Quand je suis allé aux Championnats du monde, c’était un peu pour tourner la page sur la saison. Au fur et à mesure que le tournoi avançait, je trouvais que je jouais de mieux en mieux. […] Est-ce que, dans le fond de ma tête, il y avait peut-être un doute que ça arriverait ? Peut-être, mais je pense que c’est un peu trop penser négativement, à des choses que tu ne contrôles pas. »

Plus d’une fois, Dubois a répété que le hockey « est un business », que les équipes « font ce qui est le meilleur pour elles ». « Ça finit là, il n’y a rien de personnel », a-t-il insisté.

Une « extra motivation »

Dubois semblait néanmoins éprouver un bonheur sincère de se joindre aux Capitals de Washington, une équipe qu’il « était excité de regarder à la télé quand [il] était jeune ». Le natif de Sainte-Agathe-des-Monts était en avion quand il a été informé de la transaction ; après la « surprise » de changer d’équipe contre son gré pour la première fois de sa carrière, il a vite ressenti de « l’excitation ».

Rapidement, il a été en contact avec les dirigeants des Capitals. Et ce contact, a-t-il raconté, lui a donné l’impression d’un « fit parfait ».

« Les premières conversations que j’ai eues avec eux, avec le directeur général ou le personnel d’entraîneurs, c’est exactement ce que tu veux entendre comme joueur. Tu veux avoir une opportunité de montrer le meilleur que t’as, d’être le meilleur joueur que tu peux être, et c’est exactement ça qu’ils ont dit que j’allais pouvoir faire. »

À plusieurs reprises, Dubois a parlé de cette première impression positive. Lui qui se considère comme « encore très jeune » à 26 ans, il croit avoir encore « beaucoup de choses à apprendre dans cette ligue ».

Quand tu arrives dans une nouvelle équipe, il y a de nouvelles opportunités d’apprendre des choses sur soi-même, non seulement sur la patinoire, mais en dehors de celle-ci aussi. Je pense que j’ai encore un autre niveau à atteindre.

Pierre-Luc Dubois

Pour y arriver, le secret est celui de la communication, croit le Québécois.

« Le personnel d’entraîneurs pourra décider où il m’emploie. À partir de là, c’est mon travail de faire du mieux que je peux. Quand il y a une communication, une communication claire, du blanc et du noir, je pense que c’est le meilleur environnement pour grandir et progresser. En me basant sur les conversations que j’ai eues du personnel d’entraîneurs, on dirait bien que c’est comme ça que les choses se dérouleront, alors ce sera excitant de travailler avec eux. »

À Washington, Dubois se joint à un noyau vieillissant, qui avait besoin de renfort au centre. Il retrouve par ailleurs son ancien cochambreur avec l’équipe nationale junior, Dylan Strome. « Je me joins à une équipe qui a énormément de talent, avec des bons joueurs, avec un bon mélange de jeunes et de vétérans », de résumer l’attaquant de 6 pi 4 po et 225 lb.

En septembre, il arrivera à Washington avec une « extra motivation ». Celle née de sa difficile saison 2023-2024 offensivement, et d’un échange qu’il n’avait pas prévu…

« Tu peux regarder la situation de toutes sortes de façons différentes. Moi, je décide de regarder ça comme une opportunité qui m’emballe. […] Je pense que ce sera une très bonne chose pour ma carrière. »