Les Panthers de la Floride sont les champions de cette saison 2023-2024, les Oilers d’Edmonton ne le sont pas, et voici, en gros, ce qui explique cela.

1. On n’a presque pas vu Leon Draisaitl

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Leon Draisaitl (à gauche)

Leon Draisaitl a conclu la saison avec une récolte de 41 buts, 65 aides et 106 points, au deuxième rang des compteurs chez les Oilers, derrière vous savez qui. On peut probablement avancer que les Oilers en seraient à penser à leur défilé en ce moment si l’Allemand de 28 ans avait produit au même rythme en finale. En lieu et place, c’est un Draisaitl plutôt éteint qui s’est présenté face aux Panthers, avec une récolte de seulement trois aides et aucun but. Le style étouffant du club de la Floride y est peut-être pour quelque chose, mais à plusieurs reprises, on a vu l’attaquant des Oilers gaspiller des occasions rêvées et rater le filet sur des tirs sur réception à la gauche du gardien, pourtant son endroit de prédilection. Entre autres, il a raté le filet de quelques centimètres dans cette situation lors de la deuxième période du septième match, alors que les Oilers accusaient un retard d’un seul but. Était-il blessé ? Seul lui le sait, mais peu importe. Si Draisaitl avait pu marquer les buts qu’il marque d’habitude, le résultat aurait sans doute été différent.

2. Stuart Skinner a tenu le coup

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Stuart Skinner

Avant le début de la finale, et encore plus à partir du moment où les Panthers ont saisi une avance de 3-0 dans la série, les plus sceptiques aimaient bien montrer du doigt Stuart Skinner. Le gardien des Oilers était, semble-t-il, le point faible de ce club, et surtout, il allait être complètement éclipsé par Sergei Bobrovsky, le gardien d’en face. Mais si les Oilers ont pu se rendre à un septième match, c’est en partie parce que Skinner ne s’est pas écroulé, et en partie parce qu’il a été supérieur à Bobrovsky le temps des matchs 4, 5 et 6. Avant le septième match de la finale, le gardien des Oilers avait une fiche de 10-0 lors des séries de 2024 pendant les matchs 4 à 7, avec une moyenne de 1,50 et un taux d’efficacité de ,940 dans ces circonstances. Bref, il a fait ce qu’on lui a demandé de faire : donner une chance à son club.

3. Paul Maurice n’a pas paniqué

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L’entraîneur-chef des Panthers de la Floride, Paul Maurice

Avec une avance de 3-0, puis avec une égalité de 3-3, il y a plusieurs entraîneurs qui auraient appuyé sur le bouton rouge de la panique, soit en remaniant les trios, soit en tentant un changement osé à la formation. Mais le coach des Panthers a misé sur la même formule, celle qui a permis à son club de jouer jusqu’en juin, et à la fin, c’est le style étouffant des Panthers, celui qui a fait leur succès toute l’année, qui a mené à cet ultime triomphe. Le but de la victoire, celui de Sam Reinhart, a été réussi à 15:11 de la deuxième période, ce qui laissait tout de même amplement de temps aux Oilers pour tenter de marquer une deuxième fois, mais ce deuxième but n’est jamais venu. Entre autres grâce au système de Maurice.

4. Aleksander Barkov a été le meilleur chez les Panthers

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Aleksander Barkov

C’est Aleksander Barkov qui a terminé au deuxième rang du scrutin pour le trophée Conn-Smythe, et c’est parfaitement logique. L’attaquant des Panthers a été très bon lorsque confronté à Connor McDavid (à cinq contre cinq, il a été victime d’un seul but face au capitaine des Oilers), et en plus, il a réussi deux buts et trois aides lors de cette finale. On ajoutera que Barkov a remporté 83 % de ses mises en jeu lors du match numéro 7, alors que chaque mise en jeu devenait de plus en plus importante.

5. Malgré tout, Connor McDavid est seul au sommet

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Connor McDavid (à droite)

Le choix de McDavid pour le trophée Conn-Smythe a évidemment mené à une certaine controverse, sans doute parce que le capitaine des Oilers a été blanchi lors des deux derniers matchs. Mais avec ses 42 points, il s’est approché d’un record que l’on croyait impossible à menacer, celui des 47 points en séries de Wayne Gretzky lors du printemps de 1985. On va laisser le soin à d’autres de déchirer leur chemise sur l’ancien Twitter, et on va se contenter de rappeler que McDavid a flirté avec cette marque, mais aussi avec celle de Mario Lemieux, qui avait récolté 44 points lors des séries de 1991. Quand un joueur menace comme ça des records du 99 et du 66, c’est sans doute parce qu’il joue assez bien au hockey.