Du temps où il chaussait les patins, Shea Weber n’était pas exactement du genre à laisser aller ses émotions. Mais lorsqu’il a appris qu’il était élu au Temple de la renommée du hockey, mardi, sa carapace s’est quelque peu fissurée.

L’ancien défenseur du Canadien fait en effet partie d’une cohorte de sept nouveaux immortels du sport. À ses côtés, on retrouve Pavel Datsyuk et Jeremy Roenick, de même que les joueuses américaines Natalie Darwitz et Krissy Wendell-Pohl.

Colin Campbell, vice-président des opérations hockey de la LNH de 1998 à 2011, et David Poile, le directeur général le plus victorieux de l’histoire du circuit, ont quant à eux été admis à titre de bâtisseurs.

  • Shea Weber

    PHOTO TIRÉE DU COMPTE X DE HOCKEY HALL OF FAME

    Shea Weber

  • Pavel Datsyuk

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    Pavel Datsyuk

  • Jeremy Roenick

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    Jeremy Roenick

  • Natalie Darwitz

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    Natalie Darwitz

  • Krissy Wendell-Pohl

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    Krissy Wendell-Pohl

  • Colin Campbell

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    Colin Campbell

  • David Poile

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    David Poile

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« J’en perds encore mes mots. Je suis sous le choc. Je n’y crois pas encore », a laissé tomber l’ex-numéro 6 en conférence téléphonique, peu après le dévoilement de cette cuvée 2024.

Weber reçoit par ailleurs cet honneur à sa première année d’admissibilité. Pour être admissible au Temple de la renommée, un joueur doit être inactif depuis trois ans et recueillir 75 % des voix au sein des 18 membres du comité de sélection. Un maximum de quatre joueurs masculins, deux joueuses féminines et deux bâtisseurs peuvent être intronisés chaque année.

Des années « difficiles »

En 1038 matchs dans la LNH avec les Predators de Nashville et le Canadien, Weber a marqué 224 buts et récolté 365 mentions d’aide. Il n’a jamais gagné la Coupe Stanley, mais a remporté deux médailles d’or aux Jeux olympiques et une autre au Championnat du monde.

Déjà miné par les blessures au cours des saisons précédentes, Weber a disputé son dernier match en 2020-2021, lorsque le Canadien s’est incliné devant le Lightning de Tampa Bay en finale de la Coupe Stanley.

« J’ai eu une belle carrière. J’aurais voulu qu’elle soit plus longue. Mentalement, je sens que je peux toujours compétitionner. Mais physiquement, je n’ai plus rien à offrir », a-t-il résumé, avouant que « les dernières années ont été difficiles » pour lui.

J’aurais aimé ramener une Coupe Stanley à Montréal. J’ai tout aimé du temps que j’ai passé là-bas. Les partisans, la ville… Je ne peux pas en dire suffisamment pour décrire tout le plaisir que j’ai eu à Montréal.

Shea Weber

Weber s’est finalement dit honoré d’être intronisé au Temple en même temps que David Poile, le DG qui l’a repêché à Nashville en 2003. « Je lui ai toujours dit qu’il n’avait réalisé qu’une seule mauvaise transaction durant sa carrière ! », a-t-il lancé, faisant référence à ce petit échange pas du tout controversé impliquant P.K. Subban…

Des émotions fortes pour Roenick

Contrairement à Weber, Jeremy Roenick ne s’est jamais gêné pour étaler ses états d’âme en public. Il allait donc de soi qu’il en fasse autant le jour de son admission au Temple de la renommée, n’est-ce pas ?

L’Américain, qui a récolté 1216 points en 1363 matchs dans la LNH, a ainsi expliqué qu’après avoir reçu l’appel du Temple, il s’est mis à pleurer à chaudes larmes. Il tremblait et suait à grosses gouttes.

« J’étais au service au volant chez Starbucks pour m’acheter un café, et j’étais incapable de donner l’argent au commis. Le gars me regardait alors que j’avais les yeux dans l’eau », a raconté le volubile Roenick, qui était admissible au Temple depuis 2012.

« Au cours des quatre derniers mois, j’ai dû examiner ma vie et mon travail, a-t-il confié. J’ai dû lutter contre certains problèmes de santé mentale. Il y avait des choses qui ne me rendaient pas heureux. Parfois, vous devez changer des choses chez vous. […] Je devais me regarder dans le miroir et me dire que je devais être meilleur. »

Pavel Datsyuk, lui aussi admissible au Temple pour la première fois, a disputé 14 saisons avec les Red Wings de Detroit, avec qui il a gagné deux Coupes Stanley. Il a reçu à trois reprises le trophée Frank-Selke, remis au meilleur attaquant défensif de la LNH.

Natalie Darwitz et Krissy Wendell-Pohl, toutes deux natives du Minnesota, ont quant à elles représenté les États-Unis lors de diverses compétitions sur la scène internationale, notamment aux Jeux olympiques.

Les nouveaux membres du Temple de la renommée seront intronisés officiellement le 11 novembre.