(Bromont) Mathieu Betts a déjà encerclé la date du 8 août sur son calendrier.

Ce jour-là, les Lions de Detroit disputeront leur premier match présaison de 2024 contre les Giants de New York. Chez ces Giants, on retrouve le quart-arrière canadien Nathan Rourke, ex-coéquipier de Betts chez les Lions de la Colombie-Britannique dans la LCF.

Le chasseur de quarts ne s’en cache pas : il aimerait bien ajouter le nom de Rourke à son palmarès déjà bien garni avec un vigoureux sac lors de ce duel au Metlife Stadium.

« Ce serait sur mon bucket list ! », a-t-il lancé en marge du tournoi de golf organisé lundi au Domaine Château-Bromont par la Fondation l’Originale, présidée par le demi de coin Benjamin St-Juste, des Commanders de Washington.

Les Lions ne recroiseront pas les Giants dans le courant de la saison cette année, mais qui sait si Betts n’aura pas une autre occasion de terrasser son ancien collègue dans un avenir rapproché ?

Une bonne impression

Le Québécois de 29 ans est en effet revenu du mini-camp des Lions la semaine dernière. À cette occasion, on l’a tantôt utilisé comme ailier défensif, tantôt comme secondeur extérieur, de même qu’au sein des unités spéciales. Et il semble avoir laissé une jolie carte de visite à ses patrons.

« Je vais vous dire, il a de bonnes hanches pour un gros gars. Et il peut courir, il peut courir, et il est intelligent. Donc, il y a une certaine polyvalence là », a déclaré l’entraîneur-chef Dan Campbell, cité par le quotidien de Detroit The Morning Sun.

S’il apprécie ces éloges à son égard, l’ancien du Rouge et Or de l’Université Laval refuse toutefois de s’emballer. En fait, sa philosophie est plutôt simple : « Un jour à la fois, et ce qui arrivera arrivera. »

« Tant mieux si j’ai fait de bonnes choses, mais ce qui va compter, ce sont les prochaines choses que je vais faire. Au camp, lors des matchs présaison, à la semaine 1 contre [les Rams de Los Angeles]. C’est toujours à répéter », souligne-t-il.

« C’est flatteur, c’est bon de se faire tirer vers l’avant, poursuit-il. Quand ça va moins bien, c’est bon de se le faire dire aussi. Mais mon approche, c’est d’avoir une vision en étau. De ne pas trop regarder loin en avant et travailler fort tous les jours. »

Deuxième essai

Betts tente pour la deuxième fois de se tailler une place dans la NFL, après un essai infructueux chez les Bears de Chicago en 2019. Mais cette fois, il débarque sur le terrain avec un bagage d’expérience mieux rempli, et en tant que détenteur du record de la LCF pour le nombre de sacs en une saison (18), établi en 2023 avec la Colombie-Britannique.

Mon niveau de confiance est élevé, c’est sûr. Je sais ce que je fais de bon et comment je peux contribuer sur un terrain de football. Ma meilleure qualité a toujours été de mettre de la pression sur le quart-arrière.

Mathieu Betts

S’il parvient bel et bien à rester avec les Lions, il aura notamment la chance d’évoluer auprès d’Aidan Hutchinson, un des meilleurs ailiers défensifs du circuit Goodell.

« La réalité, c’est qu’à ma position, j’ai de plus en plus l’impression que tout le monde est un peu différent dans son style de jeu, relève Betts. Oui, je peux regarder ce qu’il [Hutchinson] fait de bien. Pas nécessairement de le répliquer, mais d’ajuster quelques trucs dans mon jeu. Pour moi, ce n’est pas de faire comme Hutchinson ou un autre bon joueur. C’est de me concentrer sur ce que je fais de bien. »

Par ailleurs, avec le succès que l’équipe a connu l’an dernier, l’objectif à l’interne est déjà clair : on vise le Super Bowl. Voilà une phrase qu’on n’aurait jamais pensé écrire au sujet des Lions à une époque pourtant pas si lointaine.

« À Detroit, en ce moment, on voit que l’ambiance et la culture de l’équipe, c’est positif. Il y a beaucoup de talent dans l’équipe, un bon personnel d’entraîneurs. […] Tu sens qu’il y a une bonne culture et qu’on va dans la bonne direction. Ça se ressent, ils veulent gagner maintenant, cette année », décrit-il.

Nul doute que Betts voudra prouver qu’il possède ce qu’il faut pour faire partie de cette culture gagnante chez les Lions. Mais il continuera de le faire une journée à la fois.