(Spielberg bei Knittelfeld) Sur les terres de Red Bull en Autriche, Max Verstappen voudra poursuivre sur sa lancée ce week-end après ses deux derniers succès en Espagne et au Canada, où le triple champion du monde a dû s’employer pour repousser ses rivaux.

Sur le magnifique tracé du Red Bull Ring, le Néerlandais aura pour objectif d’enfoncer le clou après avoir creusé un écart de 69  points sur son nouveau dauphin, le Britannique Lando Norris (McLaren), alors qu’il ne comptait plus que 31 longueurs d’avance sur Charles Leclerc (Ferrari) fin mai après le succès du Monégasque en Principauté.

Au Québec et en Catalogne, sans être archidominateur, Verstappen est parvenu à tirer le maximum de sa monoplace qui n’écrase plus autant ses concurrents que les deux dernières saisons. Et il s’est échappé à nouveau au classement, profitant notamment des déboires de Ferrari.

« En ce moment, c’est très serré, mais l’équipe travaille dur et très bien pour essayer d’améliorer la voiture. Et on se concentre aussi sur la saison prochaine pour pouvoir être très compétitif », a expliqué jeudi en conférence de presse Verstappen, qui a martelé qu’il piloterait bien chez Red Bull en 2025.

Le format du week-end, avec une course sprint samedi et donc une seule séance d’essais libres vendredi à la mi-journée, devrait aussi favoriser un resserrement du peloton.

« Je pense que ça sera très serré et qu’on pourrait avoir huit voitures en deux dixièmes », a ainsi estimé l’Espagnol Carlos Sainz (Ferrari).

Ferrari sous pression

La Scuderia, qui reste sur un double abandon le 9 juin au Canada et des modestes 5e et 6places à Barcelone le week-end dernier, ses deux plus mauvais week-ends de la saison, ne peut pas se permettre de laisser Red Bull s’échapper et sera sous pression dans les montagnes autrichiennes.

« Les améliorations apportées en Espagne ont fonctionné comme prévu, mais vous avez désormais quatre équipes en moins de trois dixièmes (Red Bull, Ferrari, McLaren et Mercedes, NDLR). Il faudra se concentrer sur nous-mêmes, être attentif au moindre détail et être à notre meilleur niveau pour ne manquer aucune opportunité », a souligné Frédéric Vasseur, le patron de l’écurie italienne.

McLaren, qui se rapproche de plus en plus de Red Bull, tentera de décrocher une victoire qui a échappé de peu à l’équipe britannique lors des deux dernières courses. Même si l’objectif officiel est « de continuer à s’améliorer », selon le directeur Andrea Stella, nul doute que les monoplaces papaye viseront la plus haute marche du podium.

Mercedes, qui a réalisé des progrès spectaculaires ces dernières semaines, semble être revenu dans la roue des meilleurs, à l’image de la pole position du Britannique George Russell à Montréal et de la troisième place de son compatriote Lewis Hamilton en Catalogne, et pourrait se mêler à la bagarre.

« L’équipe a travaillé dur pour améliorer la voiture et c’est encourageant de revenir à la lutte. On espère poursuivre nos progrès en Autriche sur un tracé très différent des précédents qui nous offrira un nouveau défi », a jugé Toto Wolff, le patron des Flèches d’argent.

Derrière ce quatuor, la bataille pour accrocher le top 10 sera ouverte et Alpine espère tirer son épingle du jeu pour confirmer ses récents progrès après avoir placé ses deux voitures dans les points lors des deux dernières courses.

Une semaine après l’annonce du retour du controversé Italien Flavio Briatore, dans un rôle de conseiller, l’écurie française a officialisé jeudi la prolongation de Pierre Gasly pour plusieurs saisons, un gage de stabilité bienvenu après un début de saison chaotique.

Concernant le deuxième baquet, libre depuis l’annonce au début du mois du départ de l’autre pilote français Esteban Ocon en fin de saison, « nous prendrons notre temps », a précisé jeudi le directeur de l’équipe, Bruno Famin.