Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

L’intérieur de cette maison bicentenaire de L’Acadie, près de Saint-Jean-sur-Richelieu, a fait écarquiller les yeux de Valérie Lemieux et de Simon Deschamps dès qu’ils y ont mis les pieds.

« Ce fut un coup de foudre ! », s’exclame Mme Lemieux en se remémorant la première fois qu’elle a poussé la porte de cette demeure ancestrale. « Dès que j’ai vu les vieilles poutres du plafond, je me suis aussitôt dit : “C’est celle-là ! C’est cela que j’ai toujours rêvé d’avoir !” »

Ce cottage renferme en effet tout le charme d’une époque surannée, à commencer par l’odeur rassurante des vieilles maisons de campagne qui nous enivre dès qu’on en pousse la porte. Ses plafonds bas, son ancien foyer, ses vieux planchers de bois verni et ses doubles fenêtres à la française, toujours ornées de leur espagnolette, ajoutent à l’envoûtement.

PHOTO CAROLINE DION ET JÉRÉMY RENAUD, FOURNIE PAR CENTRIS

La demeure a un charme suranné indéniable.

« On ne retrouve pas souvent cette ambiance ailleurs », croit M. Deschamps, en jetant un regard autour de lui. L’authenticité des lieux joue un grand rôle, dit-il en ouvrant un dossier empli d’anciens documents notariés remontant à… 1797.

La maison aurait été bâtie à la fin du XVIIIe siècle, mais la paroisse a été fondée en 1801 [par des colons acadiens déportés]. Cela expliquerait pourquoi cette année-là serait la date officielle de construction de la maison.

Valérie Lemieux, copropriétaire

De vieilles photographies, glissées dans la chemise, témoignent de la longue histoire de la maison bâtie face à la rivière L’Acadie. Elles montrent la succession de familles qui ont vécu au fil des siècles dans cette même maison, à l’arrière-plan, encore reconnaissable aujourd’hui même si l’intérieur a été mis à jour.

« Le propriétaire précédent a fait d’importantes rénovations en 2019 », raconte le couple.

Entre le passé et le présent

Une cuisine moderne a en effet été construite au rez-de-chaussée, adjacente à une salle de lavage digne de ce nom. L’espace nécessaire a été dégagé par le déplacement de l’escalier vers le centre de la maison. Le nouvel escalier à simple limon, en acier, ne fait pas que relier les étages : il fait le lien entre le passé et le présent de la maison.

À l’étage se trouvent une grande chambre principale, une chambre d’invité et une salle de bains complète. Cette dernière est éclairée par un ingénieux puits de lumière, muni d’un miroir pour rediriger les rayons du soleil vers le bas. Une porte, tout en haut du puits, se fait intrigante.

« Les vestiges d’un ancien aménagement », risque Simon Deschamps en guise d’explication. « Mais c’est aussi en haut que se trouve le repaire de notre fils. »

Au grenier se cache en effet un petit paradis pour un adolescent de 13 ans, grand sportif et adepte des jeux vidéo. À l’instar d’une suite d’hôtel, la chambre est équipée d’une salle de bains et d’un espace de travail. « C’était la chambre principale de l’ancien propriétaire », indique M. Deschamps.

« Les amis de notre fils viennent jouer ici. Ils peuvent rester pour la nuit ; il y a tout l’espace nécessaire », ajoute Mme Lemieux.

L’art de recevoir

PHOTO CAROLINE DION ET JÉRÉMY RENAUD, FOURNIE PAR CENTRIS

La seconde cuisine compte un îlot de travail et un four encastré, entre autres.

La grandeur de la maison permet au couple de bénéficier, lui aussi, d’un espace personnel.

Ainsi, dans une dépendance, Valérie Lemieux a fait construire une seconde cuisine pour son entreprise de pâtisserie. On y trouve notamment un îlot de travail, une desserte pour ses mélangeurs, un four encastré et de l’espace pour deux immenses réfrigérateurs.

« Elle a été conçue par l’équipe de l’émission Des idées de grandeur [de la chaîne Noovo] », souligne M. Deschamps.

Ce dernier a converti le garage en un bar sportif doublé d’une salle d’entraînement de hockey. Les marques de rondelle laissées sur les murs ne laissent aucun doute quant à l’intensité des exercices.

Notre fils est très actif. Il joue au hockey au niveau AAA. Il s’adonne à la crosse, puis à plein d’autres sports. Moi, je joue au golf. Nous passons beaucoup de temps dans la voiture. C’est pour cette raison qu’on veut se rapprocher de la ville.

Simon Deschamps, copropriétaire

Cette décision n’a pas été prise de gaieté de cœur, confie la mère. « Nous adorons recevoir nos amis. Dans leur esprit, notre maison, c’est comme leur chalet. On passe nos soirées à jaser ici ou dehors, autour d’un feu », raconte-t-elle.

PHOTO CAROLINE DION ET JÉRÉMY RENAUD, FOURNIE PAR CENTRIS

On voit la rivière L’Acadie, qui coule derrière la propriété.

Le terrain, de près d’une acre, possède un indéniable cachet bucolique avec ses pins, ses érables et ses frênes. Une partie de la pelouse est jonchée des fruits d’un marronnier. Tout à côté, une chaise est suspendue aux branches d’une grande épinette. Une porte dans la clôture s’ouvre sur la rivière L’Acadie, qui coule une dizaine de mètres plus bas. Des kayakistes profitent d’une descente de bateau, en amont, pour s’amuser sur le cours d’eau.

« C’est vraiment un bel endroit. Sincèrement, je nous voyais vieillir ici, à prendre notre café le matin sur la grande galerie. Mais la vie nous amène ailleurs », conclut Mme Lemieux.

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La propriété en bref :

Prix demandé : 699 000 $

Évaluation municipale : 302 700 $

Année de construction : 1801

Aire habitable : 93,8 m⁠2

Superficie du terrain : 3937,5 m⁠2

Impôt foncier : 2543 $

Taxe scolaire : 262 $

Coûts en énergie : 5520 $

Courtiers : Etienne Morier et Mathew McDougall, Groupe Sutton actif