Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Ancrée sur un terrain familial à l’histoire insolite, cette maison érigée au bord du lac Memphrémagog, à proximité du charmant village de Georgeville, assure un mode de vie facile et confortable à tout âge dans un cadre d’exception.

Énergique et fort attachante, Denise Lachance raconte avec beaucoup de verve l’histoire de cette maison. « Maman travaillait pour papa qui était homme d’affaires et pour la remercier, il lui a acheté en 1958 un chalet. » Denise n’a que 9 ans à cette époque, mais elle profite déjà des plaisirs de conduire un bateau sur le lac avec son père, une passion qui ne l’a jamais quittée. Les baignades font aussi partie de son quotidien, surtout que le quai flottant familial attire beaucoup d’amis.

Préserver la quiétude

En 1991, il est question de construire une marina à la place du chalet sur pilotis de leur voisin décédé, un projet compromettant clairement la tranquillité des lieux. Denise, sa sœur Monique et leurs parents se concertent alors et décident d’en faire l’acquisition ensemble, puis le louent ou le prêtent à des amis pendant les vacances.

Des années plus tard, un sapin tombe sur la maison qui devient inhabitable, ce qui incite les sœurs Lachance, devenues uniques propriétaires depuis la disparition de leurs parents, à le remplacer par une vaste maison contemporaine pour en profiter à temps plein et y recevoir leurs enfants et leurs petits-enfants.

Sur les conseils d’un ami architecte du patrimoine, Denise Lachance contacte Maxime-Alexis Frappier, de la firme ACDF Architecture. Lors de leur première rencontre, Mme Lachance commence à lui énumérer une liste très pratique de ce qu’elle voulait. « M. Frappier m’a arrêtée tout de suite en disant que la première étape était de nous connaître pour qu’il puisse cerner notre mode de vie et comment organiser les lieux en conséquence. »

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Denise Lachance, copropriétaire

Par exemple, un grand îlot pour cuisiner, parce qu’elles adorent préparer de bons petits plats et recevoir, mais aussi un bel espace pour lire, car le rituel du samedi matin de ces charmantes dames est d’aller au village de Georgeville chercher La Presse, qui existait encore en version papier à l’époque. « On se faisait un petit café, puis on lisait notre grosse Presse toute la matinée ! »

Elles voulaient aussi deux chambres et une salle de bains au rez-de-chaussée en prévision d’éventuels problèmes de mobilité, puis une troisième chambre, une mezzanine faisant office de bureau et de dortoir, une pièce télé pour les enfants et une seconde salle de bains à l’étage supérieur.

La construction, réalisée sous la houlette de Pierre Boivin, des Constructions Boivin, a enfin pu débuter en décembre 2014 et s’est achevée en août 2015.

Douceur monochrome

L’architecte a conçu la maison pour qu’elle se fonde le plus possible dans le paysage. Majoritairement composé de pruche patinée au fil du temps, l’édifice se dessine comme une clôture de bois qui enveloppe les aires de vie, en modulant les ouvertures pour profiter au maximum du panorama et de l’ensoleillement.

L’équilibre est parfait à l’intérieur, entre la cuisine immaculée intégrée dans un espace habillé de planches de bois chaleureuses peintes en blanc et le long module noir au plafond qui sépare la zone repas du salon.

Qualifié d’autoroute par Denise, ce coffrage, qui part du garage et sert de couloir pour relier les pièces du niveau supérieur, dissimule les câbles électriques, la plomberie et la ventilation.

Le noir et le blanc se répondent partout, y compris dans les salles de bains où les comptoirs de marbre ébène et les meubles blancs lustrés sont assortis à ceux de la cuisine.

Cette monochromie se retrouve aussi dans le vaste mudroom communiquant avec le garage. Très fonctionnel, ce passage, qui comprend la salle de lavage, est équipé de crochets ludiques accessibles aux grands aussi bien qu’aux petits.

Un lac sec face au Memphrémagog

PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE

Le terrain a été aménagé par l’architecte paysagiste France Duhamel.

Quand la maison a été terminée, tout restait à faire sur le terrain. « On voyait le champ d’épuration, la fosse septique et j’avais hâte que la neige arrive », se souvient Denise Lachance, qui contacte alors l’architecte paysagiste France Duhamel, en lui précisant de ne pas mettre trop de pelouse pour limiter l’entretien.

« France a conçu un plan comprenant un lac sec avec lequel on est tombés en amour ; elle a d’ailleurs gagné un prix suite à notre aménagement. » Zen et poétique, l’endroit est habité de nombreux végétaux indigènes et la fosse septique disparaît sous un lit d’hémérocalles, tandis que le champ d’épuration, enterré pour dégager la vue, est garni de nombreuses plantes. De grandes dalles de pierre tracent le chemin dans ce jardin ressourçant.

Aujourd’hui, les sœurs ont décidé de vendre leur grande demeure, car Monique a un pied-à-terre à Montréal et Denise habite seule à Magog à temps plein. Elle va donc chercher une maison plus petite et laisser au suivant le bonheur de vivre là et de créer à son tour de beaux souvenirs.

Consultez la fiche de la propriété

La propriété en bref

Prix demandé : 3 250 000 $

Évaluation municipale : 1 656 300 $

Année de construction : 2015

Superficie du terrain : 3 617 m⁠2

Superficie habitable : 303 m⁠2

Impôt foncier : 12 447 $

Taxe scolaire : 1386 $

Courtier : Maxime Pothier, Century 21 Estrie