(Damas) Deux personnes ont été tuées et un soldat blessé dans une frappe israélienne mercredi sur des positions du sud de la Syrie, a annoncé l’agence officielle Sana, citant une source militaire, une ONG faisant état de trois morts.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), la frappe a visé un centre de service d’une fondation affiliée au Hezbollah libanais et aux groupes pro-iraniens, Djihad al Bina (combat pour la reconstruction), près de Sayyeda Zeinab.

Cette ville proche de Damas, qui abrite un important sanctuaire chiite, est défendue par des miliciens pro-iraniens, notamment du Hezbollah, fortement implanté en Syrie aux côtés de l’armée de Damas.

Après la guerre de 2006 qui avait opposé le Hezbollah à Israël, Djihad al Bina s’était chargée de la reconstruction, devançant le gouvernement libanais.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël y a mené des centaines de frappes visant l’armée du président Bachar al-Assad et les groupes pro-iraniens qui le soutiennent.

« Vers 23 h 40 (17 h 40 heure de l’Est), l’ennemi israélien a mené une agression aérienne depuis le Golan syrien occupé, ciblant un certain nombre de positions dans la région sud […] tuant deux personnes, et blessant un soldat », a indiqué Sana.

L’agence, qui a également fait état de dégâts matériels, a ajouté que la défense antiaérienne syrienne avait abattu certains missiles « de l’agression », sans plus de détails.

L’OSDH, qui avait fait état d’un mort dans un premier bilan, a indiqué que trois personnes ont été tuées, dont une femme âgée, et 11 autres blessées.

Le 19 juin, un officier syrien avait été tué dans une frappe israélienne sur deux positions de l’armée dans la même région, selon Sana.

Les frappes israéliennes se sont accrues depuis l’attaque sanglante du Hamas palestinien en territoire israélien le 7 octobre et la riposte israélienne dans la bande de Gaza, qui ont déstabilisé la région.

Elles ont cependant baissé d’intensité depuis une frappe attribuée à Israël qui avait visé le 1er avril des installations consulaires iraniennes à Damas, tuant notamment de hauts gradés iraniens.  

Téhéran avait riposté le 13 avril en menant une attaque aérienne sans précédent contre Israël.  

Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes, mais ont déclaré à plusieurs reprises qu’elles ne permettraient pas à l’Iran, son ennemi juré, d’étendre sa présence en Syrie.

Depuis octobre, Israël échange quotidiennement des tirs avec le Hezbollah pro-Hamas à la frontière israélo-libanaise. Ces accrochages ont récemment gagné en intensité, faisant craindre une extension du conflit.