(Washington) Un haut responsable américain se rend au Vietnam vendredi et samedi, pour y réaffirmer le soutien des États-Unis, juste après la visite du président russe Vladimir Poutine, a indiqué jeudi le département d’État.

Le secrétaire d’État adjoint chargé de l’Asie de l’Est et du Pacifique, Daniel Kritenbrink, se rend à Hanoï pour y rencontrer de hauts responsables du gouvernement vietnamien et « souligner l’engagement ferme des États-Unis à mettre en œuvre le partenariat stratégique entre les États-Unis et le Vietnam », selon un communiqué.

Il y « réaffirmera le soutien des États-Unis à un Vietnam qui soit fort, indépendant, résilient et prospère », ajoute le texte.

À Hanoï jeudi, Vladimir Poutine s’est engagé à développer les relations avec le Vietnam, auquel son pays vend des armes depuis des décennies.

Le Vietnam constitue la deuxième et dernière étape d’une mini-tournée en Asie pour Vladimir Poutine, après la Corée du Nord mercredi, où l’annonce d’un accord de défense bilatéral a suscité de nouvelles critiques occidentales.

Les États-Unis ne voient pas cette visite du président russe au Vietnam d’un bon œil, mais ils entendent surtout y avancer leurs propres pions et ne font pas d’une rupture des relations entre la Russie et le Vietnam une condition de leur soutien.

« Le Vietnam a une politique et une stratégie de collaboration avec de nombreux pays différents, et la rupture des liens avec la Russie ou la Chine n’est pas une condition de notre partenariat », a ainsi assuré jeudi la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, interrogée à ce sujet lors d’une conférence de presse à Atlanta (sud).

En privé, des diplomates américains concèdent qu’ils préféreraient que Hanoï réduise ses liens avec Moscou, mais ne s’y attendent pas et ne le demandent pas.

Les États-Unis se sont considérablement rapprochés du Vietnam ces dernières années et le président américain Joe Biden y a fait une visite historique en septembre 2023.

Les relations entre les États-Unis et le Vietnam se sont renforcées, y compris dans le domaine militaire et économique, les deux pays s’étant largement réconciliés malgré les stigmates de la guerre.

Ils ont signé un accord de partenariat stratégique renforcé, à forte teneur économique et technologique, les États-Unis proposant leur appui stratégique face aux ambitions chinoises.