La Maison-Blanche n’exclut pas une éventuelle commutation de peine pour Hunter Biden, le fils du président américain qui a été reconnu coupable de trois crimes fédéraux en lien avec une arme à feu.

« Comme nous le savons tous, la date de la condamnation n’a même pas encore été prévue », a déclaré mercredi la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, aux journalistes à bord de l’Air Force One, alors que le président Joe Biden se rendait au sommet du Groupe des sept (G7) en Italie.

Elle a affirmé qu’elle n’avait pas parlé de cette question au président depuis que le verdict a été rendu mardi.

Le président Biden a définitivement exclu de gracier son fils lors d’une entrevue à ABC News la semaine dernière.

« Il a été très clair, très direct, évidemment très définitif », a indiqué Mme Jean-Pierre à propos des remarques du président sur une éventuelle grâce. Mais concernant une commutation, « je n’ai tout simplement rien d’autre que ça », a-t-elle dit.

Une grâce est l’expression du pardon d’une infraction criminelle qui rétablit certains droits, comme le vote, qu’une personne perd en cas de condamnation. Une commutation réduit plutôt la peine, mais laisse la condamnation intacte.

La position de la Maison-Blanche est un changement par rapport à ce qu’elle avait dit en septembre, lorsqu’on avait demandé à Mme Jean-Pierre si le président « gracierait ou commuterait son fils s’il était reconnu coupable ». La porte-parole avait alors répondu : « J’ai déjà répondu à cette question. On me l’a demandée il n’y a pas si longtemps, il y a quelques semaines. Et j’ai été très claire et j’ai dit non ».

Hunter Biden a été reconnu coupable d’avoir menti sur un formulaire d’achat obligatoire d’arme à feu en affirmant qu’il ne consommait pas illégalement de drogues ni n’était dépendant de drogues, et d’avoir détenu illégalement l’arme pendant 11 jours.

Les trois chefs d’accusation sont passibles de 25 ans de prison. Toutefois, c’est à la juge de district américaine Maryellen Noreika de décider si le fils du président purgera réellement une certaine peine derrière les barreaux. La juge, nommée à la magistrature par l’ancien président républicain Donald Trump, n’a pas immédiatement fixé de date pour le prononcé de la peine.

Avec des informations de Seung Min Kim, à Washington