(Séoul) La Corée du Nord envoie de nouveau des ballons susceptibles de transporter des déchets vers son voisin du sud, a déclaré l’armée de Séoul lundi en fin de journée, poursuivant ainsi la guerre des ballons entre les deux Corées.

L’état-major interarmées de Séoul a déclaré que le Nord « lance à nouveau des ballons-poubelles en direction du sud », ajoutant que les ballons flottent actuellement de part et d’autre de la frontière.  

« Il est conseillé aux citoyens de faire attention aux débris qui tombent. Si vous trouvez des ballons au sol, ne les touchez pas et signalez-les à l’unité militaire ou au poste de police le plus proche », selon le communiqué.  

Les autorités de la ville de Séoul ont lancé une alerte aux habitants lundi soir.

Pyongyang a envoyé ces dernières semaines plus d’un millier de ballons lestés de déchets – mégots de cigarettes, papier hygiénique ou excréments d’animaux –, vers la Corée du Sud.

La Corée du Nord agit ainsi en représailles à la diffusion de propagande, notamment par tracts ou clés USB, contre le régime nord-coréen par des militants des droits de la personne depuis le territoire sud-coréen.

Le Nord est extrêmement sensible à l’accès de son peuple à la culture pop sud-coréenne. Un rapport des Nations unies indique même que la possession de grandes quantités de ce type de contenu est passible de la peine de mort.  

Kim Jong-un a reçu le dirigeant russe Vladimir Poutine la semaine dernière et a signé un accord de défense mutuelle qui a suscité l’indignation de Séoul. En réponse, le sud, l’un des principaux exportateurs d’armes, a déclaré qu’il allait « reconsidérer » une politique de longue date qui l’empêchait de fournir des armes directement à l’Ukraine.  

Les experts ont déclaré qu’il était possible que les tensions frontalières s’aggravent rapidement. « Nous ne pouvons pas non plus exclure la possibilité que la Corée du Nord prenne des mesures provocatrices, plus radicales, en raison de la confiance qu’elle a acquise après avoir signé le traité avec la Russie », a déclaré Hong Min, chercheur principal à l’Institut coréen pour l’unification nationale.