(Calcutta) Une neuvième personne est morte à la suite de la collision lundi d’un train de marchandises avec un train de passagers dans l’est de l’Inde, a indiqué mardi la compagnie ferroviaire Eastern Railway.

« Le bilan est monté à neuf morts après le décès d’un passager blessé », a indiqué à l’AFP un porte-parole, Kausik Mitra. « Une quarantaine de personnes sont toujours hospitalisées, mais leur état est stable », a ajouté cette source.

Des rescapés interrogés par l’AFP ont confié être encore sous le choc, au lendemain de la catastrophe survenue dans l’État du Bengale occidental.

« J’ai cru que je n’y survivrais pas », a indiqué une passagère, Arti Roy, qui a perdu ses bagages dans le drame.

L’accident s’est produit à Phansidewa, entre le Bangladesh et le Népal, où un convoi de marchandises a percuté par l’arrière un train de passagers, soulevant un wagon d’une quinzaine de mètres au-dessus du sol et en faisant dérailler plusieurs autres.

« Cela a été une expérience horrible », a confié à l’AFP Antara Das, 35 ans, qui avait pris place à bord de ce train à destination de la capitale régionale, Calcutta. « Dieu nous a sauvés. »

Selon la présidente du Conseil des chemins de fer indiens, Jaya Varma Sinha, les conducteurs du train de marchandises avaient « ignoré » un signal lumineux et sont morts dans l’accident.

Le train de passagers transportait plus de 500 personnes et le bilan de l’accident aurait pu être beaucoup plus lourd, a souligné la responsable, qui a relevé que les trois wagons de queue, qui ont encaissé l’essentiel du choc, ne transportaient pas de passagers.

La partie intacte du train a pu gagner Calcutta avec ses voyageurs dans la nuit.

Les accidents de train sont fréquents en Inde, pays le plus peuplé au monde et au réseau ferroviaire tentaculaire.

En juin de l’année dernière, près de 300 personnes ont péri dans une collision entre trois trains dans l’État d’Odisha (est), à la suite d’une erreur d’aiguillage.

En octobre, au moins 14 personnes sont mortes dans l’Andhra Pradesh après qu’un chef de train a ignoré un signal lumineux. Selon le ministère des Chemins de fer, il regardait un match de cricket sur son téléphone.

Les autorités ont multiplié les investissements pour améliorer la sécurité du réseau, via notamment des systèmes de signalisation électroniques.

Mais ces efforts ne suffisent pas à rassurer Jahangir Alam, 35 ans, un riverain qui s’est précipité lundi sur le site de l’accident pour prêter main forte.

« À chaque fois qu’on songe à prendre le train, on est rongé par la peur », a-t-il dit à l’AFP.