(Panama) Les États-Unis vont commencer « dans les semaines à venir » le rapatriement de migrants traversant la jungle du Darién entre la Colombie et le Panama, à la suite d’un accord avec le nouveau président panaméen José Raul Mulino, ont-ils annoncé mardi.  

« Il y aura des rapatriements dans les semaines à venir », a déclaré Eric Jacobstein, sous-secrétaire d’État adjoint aux Affaires de l’hémisphère occidental, lors d’une conférence de presse téléphonique.

Lundi, après l’investiture de son nouveau président de droite José Raul Mulino, le Panama s’était entendu avec Washington pour que les États-Unis financent ces rapatriements. La contribution américaine sera de six millions de dollars.

Lors de son discours d’investiture le même jour, M. Mulino s’était engagé à ne plus permettre que son pays soit une voie de « transit » pour les migrants qui traversent la jungle du Darién, frontière naturelle entre le Panama et la Colombie.

Depuis le début de l’année, plus de 200 000 personnes, en grande majorité des Vénézuéliens, ont traversé cette région inhospitalière où des bandes criminelles les rackettent ou les volent. Beaucoup sont victimes de violences et nombre y décèdent.

M. Mulino, 65 ans, avait dit trouver « choquant » le nombre de candidats à l’exil et qu’il entendait chercher des solutions avec « les pays concernés, en particulier avec les États-Unis, qui sont la destination finale des migrants ».