« On aime cuisiner ensemble. Avant d’avoir notre restaurant, on recevait souvent à la maison », déclare Laurence Théberge, une des moitiés du nouveau restaurant Claire Jacques. Cette impression d’arriver chez des amis, c’est justement ce que vise le couple de chaleureux propriétaires, nouvellement installés à l’angle des rues Saint-Denis et Jarry.

L’autre moitié de la toute petite équipe, Philippe Guilbault, fait plutôt dans le service et la sommellerie. Mais dans ses temps libres, il aide sa douce aux fourneaux. Ancien espace de production de la regrettée Dinette nationale, la cuisine est presque aussi grande que la salle à manger qui, elle, est de très bonne dimension, même si le tandem limite les places à une vingtaine. Pour l’instant, les proprios souhaitent tenir maison à deux seulement, un peu comme Patrice Demers et Marie-Josée Beaudoin, de Sabayon.

  • Dans une volonté d’antigaspillage, Laurence fait un pesto de fanes de radis qui est intégré à la ricotta fouettée.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Dans une volonté d’antigaspillage, Laurence fait un pesto de fanes de radis qui est intégré à la ricotta fouettée.

  • Voici une tarte aux fraises (cuites et crues) particulièrement surprenante, avec sa crème de livèche en accompagnement.

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    Voici une tarte aux fraises (cuites et crues) particulièrement surprenante, avec sa crème de livèche en accompagnement.

  • Cet amaretto sour à l’argousier est une création réussie de Philippe.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Cet amaretto sour à l’argousier est une création réussie de Philippe.

  • Les vins sont tous artisanaux.

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    Les vins sont tous artisanaux.

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Le pâtissier vedette et la sommelière ont joué un rôle important dans la vie de Laurence. Celle qui vole maintenant de ses propres ailes a ouvert puis fermé Patrice Pâtissier, dans La Petite-Bourgogne. Elle y avait commencé en salle pour ensuite passer aux cuisines. Huit ans de loyaux services.

Mais Claire et Jacques sont probablement ceux qui ont laissé la plus grande empreinte sur la jeune femme. Ce sont ses grands-parents maternels, qui aimaient rassembler les gens autour de la table. « Claire m’a montré à cuisiner mes premiers gâteaux, biscuits, etc., et Jacques m’a appris l’histoire et la curiosité, entre autres », déclare la chef à suivre. Il y a d’ailleurs des éléments vieillots dans la déco qui réussit (presque !) à faire oublier que la salle est un grand rectangle en manque de divisions.

  • Le joli comptoir rose de Dinette nationale a été conservé, mais le reste de l’espace, bien transformé.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Le joli comptoir rose de Dinette nationale a été conservé, mais le reste de l’espace, bien transformé.

  • Tables pour deux ou quatre, fauteuils pour un… l’espace a été pensé pour tous.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

    Tables pour deux ou quatre, fauteuils pour un… l’espace a été pensé pour tous.

  • Laurence Théberge et Philippe Guilbault sont Claire Jacques !

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    Laurence Théberge et Philippe Guilbault sont Claire Jacques !

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La personnalité culinaire que Laurence a développée au fil du temps est résolument hybride, sucrée et salée, souvent dans la même assiette. Par exemple, la livèche cohabite avec la tarte aux fraises dans un dessert de saison. Une mousse vinaigrée de cassis accompagne des asperges parsemées d’un granola salé. L’argousier et le nduja (charcuterie tartinable piquante) se marient à des tomates dans un autre plat.

La formule « à partager » est privilégiée ici, même quand il s’agit de « collations » (gougères, noix, mini-sandwich glacé). L’horaire – ouverture dès 14 h du mercredi au samedi – favorise les goûters d’après-midi et l’apéro, que ce dernier soit prérepas ou dînatoire.

Claire Jacques souhaite attirer une clientèle de quartier aussi diversifiée que possible. Les personnes seules ont d’ailleurs deux jolis petits coins de lecture bien tranquilles. Les poussettes ont de l’espace pour se garer. Les couples peuvent évidemment tenir leur tête-à-tête et les clients souhaitant plus d’interaction ont le loisir de s’installer au bar.

Philippe, dont le poste précédent était celui de maître d’hôtel de Mastard, après des passages à Hélicoptère et à Pastaga, notamment, tient une belle carte des vins, garnie de pépites artisanales. Il prépare également des cocktails fort originaux, comme un amaretto sour à l’argousier.

« Ce qu’on aime, c’est faire découvrir des produits aux clients : la livèche, la camerise, l’argousier, les fanes de radis, etc. », conclut Laurence.

8111, rue Saint-Denis, Montréal