Les travaux de l’Économusée de la charcuterie classique et botanique seront lancés en septembre. Elle accueillera à terme toutes les activités de Fou du cochon sur un vaste terrain de 25 315 mètres carrés, à Saint-Pascal-de-Kamouraska.

L’ouverture se fera en deux phases. La première, prévue à l’automne 2025, sera celle de la boutique, des locaux administratifs et de l’économusée, aménagé de telle sorte que les visiteurs pourront assister à tout le processus de préparation des saucissons en parcourant un long corridor entièrement vitré.

« On pourra voir les cellules de sèche, les étuves, de même qu’une grande salle dans laquelle seront suspendus nos jambons, nous apprend la propriétaire Nathalie Joannette avec un enthousiasme palpable. Je rêve depuis longtemps de faire des jambons séchés, mais un jambon, c’est deux ans d’affinage. C’est extrêmement difficile à faire. J’en ai déjà fait quelques-uns pour le plaisir, mais je n’aurais pas pu me le permettre en démarrant mon entreprise. Aujourd’hui, on est capables, on a financièrement les reins assez solides pour pouvoir le faire. »

Nathalie Joannette entend aussi proposer café, saucisses, bouillons et autres offres prêtes à manger simples dans l’espace boutique pour les visiteurs qui choisiront de pique-niquer sur place. « On est face à la montagne à Coton, juste à côté d’un champ agricole, à deux pas de la rivière Goudron. C’est de toute beauté », lance l’artisane. Il y aura même des stations avec des tables à pique-nique et des grils pour faire cuire la saucisse, certains directement au bord de la rivière.

IMAGE BOON ARCHITECTURE, FOURNIE PAR FOU DU COCHON

De vastes espaces verts entoureront les nouveaux locaux de Fou du cochon à Saint-Pascal-de-Kamouraska, et plusieurs emplacements pour pique-niquer sur place y seront aménagés.

Il ne faudra par ailleurs pas s’étonner de voir quelques cochons dans un enclos tout près.

On va en profiter pour faire de la recherche et du développement avec une petite production de cochons sur place. Pour pouvoir avoir le meilleur jambon, ça me prend de la belle grosse fesse persillée !

Nathalie Joannette, cofondatrice, Fou du cochon

Un peu plus en retrait, on offrira aussi aux clients de cueillir leurs commandes de saucissons directement en auto. C’est aussi au-delà de ce secteur du bâtiment dessiné par l’architecte Julie Bradette, de la firme BoON, que l’on prévoit procéder d’ici trois ou quatre ans à la deuxième phase : un agrandissement qui accueillera la production nationale de saucisson actuellement concentrée dans les locaux de Sainte-Anne-de-la-Pocatière.

« J’accède enfin à une partie de ma vie où je pourrai vraiment m’amuser, dit Mme Joannette. Au départ, je fabriquais, je courais, je magasinais les fournisseurs, j’allais dans les salons et les marchés, etc. Dernièrement, je suis beaucoup dans la gestion parce que l’entreprise a pris du volume. »

Elle confie ainsi vouloir faire davantage d’exploration culinaire, même mélanger les arts à la cuisine et à la charcuterie en confectionnant par exemple des pièces montées de charcuterie. Quand on vous disait qu’une passion vive animait toujours Nathalie Joannette !

En savoir plus
  • 25 millions
    C’est l’investissement total qui sera consacré aux nouveaux locaux de Fou du cochon, à Saint-Pascal-de-Kamouraska. La partie boutique et économusée qui ouvrira à l’automne 2025 devrait coûter environ 12 millions.
    Source : Fou du cochon