Avec son parfum typique de rose et ses fleurs abondantes qui vont du blanc crémeux au fuchsia, l’églantier, ou rosier sauvage, est facile à identifier et à aimer. Durant tout l’été, ses buissons décorent joliment les routes de vacances et les bords de mer où ils sèment des sillons parfumés.

Présentation

ILLUSTRATION PASCALINE LEFEBVRE, LA PRESSE

Rustique, cet arbuste buissonnant peuple les berges du Saint-Laurent et les lisières des forêts, souvent en haies denses et infranchissables en raison de ses rameaux épineux. Au même titre que les framboisiers, les pommiers et bien d’autres fruitiers, l’églantier fait partie de la famille des rosacées. Il a cependant les arômes et les parfums typiques de la rose de culture, dont il est la version indomptée. Ses fleurs aux cinq pétales fanent ensuite pour faire place au cynorhodon, un fruit de la taille d’une cerise à maturité, dont la pulpe est comestible et riche en vitamine C, indique l’anthropologue et naturaliste Geneviève Lavoie, qui est l’autrice du livre Les plantes sauvages du Québec.

Cueillette

ILLUSTRATION PASCALINE LEFEBVRE, LA PRESSE

Au Québec, sa floraison s’étire de juin à septembre, parfois même jusqu’en octobre. Les églantiers sont assez abondants, mais une cueillette parcimonieuse assure leur survie, précise Geneviève Lavoie. « Cueillir un bouton de rose interrompt le cycle de reproduction. Je ne prélève jamais tous les boutons et les pétales de rose sur un même arbuste. En ne prenant que les pétales, on garde aussi le cœur de la fleur intacte, ce qui permet aux insectes de le butiner et au fruit de se développer. » Fins et délicats, les pétales doivent être déshydratés ou utilisés rapidement. Le cynorhodon se cueille quant à lui lorsqu’il est d’une couleur rouge orangé.

Déguster

ILLUSTRATION PASCALINE LEFEBVRE, LA PRESSE

« Dans le rosier, tout est comestible, même la jeune pousse qu’on peut blanchir ou rôtir comme une asperge. Même chose pour les jeunes feuilles qui ont un goût semblable à celui des fleurs », selon Geneviève Lavoie. Ce sont toutefois les pétales et les boutons de rose, où se concentrent les saveurs, qui remportent les faveurs. On fait sécher les pétales pour les utiliser en tisane ou comme aromates dans des plats, des vinaigres et des sirops. On en fait également des gelées au goût délicat. Quant au cynorhodon, on le traite comme un fruit : en confiture, en compote, en purée ou en gelée. Il suffit de le cuire et de le passer au tamis.