Aujourd’hui, alors que nous célébrons la 52e Journée mondiale de l’environnement, nous sommes invités à réfléchir plus intensément sur les enjeux environnementaux qui pèsent sur notre planète et notre province.

Depuis sa création en 1972 par l’Assemblée générale des Nations unies, cette journée a marqué les esprits par son appel à l’action pour la protection de notre environnement. Mais, 52 ans après, force est de constater que les défis sont de plus en plus pressants.

Les évènements climatiques extrêmes, tels que les incendies de forêt, les inondations et les canicules, se multiplient avec une intensité accrue.

Avec un réchauffement qui avance au double de la moyenne mondiale, le Canada, et particulièrement le Québec, se trouve en première ligne de ces bouleversements climatiques.

Avec ses 15 millions d’hectares brûlés, 2023 figure parmi les pires en termes de catastrophes naturelles. Ces chiffres ne sont pas que des statistiques ; ils représentent une réalité quotidienne pour beaucoup d’entre nous. Nous n’avons pas eu d’hiver marqué cette année et la saison des feux a débuté plus tôt que jamais. Ces phénomènes ne sont pas des anomalies passagères, mais des indicateurs d’une nouvelle norme climatique.

Face à cette urgence, il est impératif de repenser notre approche collectivement. Jusqu’à présent, nos efforts en tant que société se concentrent principalement sur la réduction des gaz à effet de serre (appelée atténuation des changements climatiques), comme le développement des énergies renouvelables. Si ces démarches restent cruciales, elles ne sont que la moitié de la solution.

L’autre moitié, c’est l’adaptation.

Parler d’adaptation, c’est reconnaître que certains effets des changements climatiques sont désormais là pour de bon et qu’il faut préparer notre société à y faire face en prenant des mesures de prévention.

En effet, pour chaque dollar dépensé aujourd’hui pour des mesures d’adaptation, 13 à 15 dollars seront récupérés dans les années à venir sous forme d’économies et d’avantages directs et indirects.

Cela commence dans nos foyers et nos quartiers. Chacun peut commencer par des gestes simples, en nettoyant ses gouttières ou en améliorant l’isolation et l’étanchéité de sa maison. Progressivement, nous pouvons prendre de plus grandes actions en corrigeant le nivellement pour diriger l’eau loin des fondations ou en installant une thermopompe ou un système de climatisation.

En prenant ces mesures, nous ne faisons pas seulement face aux défis imminents, mais nous aidons également à bâtir une société qui est non seulement consciente, mais proactive face aux réalités du changement climatique.

Ne pas laisser l’avenir au hasard

En ce jour dédié à notre planète, engageons-nous à ne pas laisser notre avenir au hasard. Le temps presse, et la nature ne nous attendra pas. Nous avons tous un rôle à jouer dans la construction d’un Québec plus résilient et il est temps de mettre la main à la pâte.

D’ailleurs, il sera intéressant de voir comment le gouvernement mettra en application les recommandations présentées dans le rapport du Groupe d’experts en adaptation aux changements climatiques, Agir dès aujourd’hui pour que le Québec s’adapte à la réalité des changements climatiques qui s’accélèrent1, qui vient d’être publié le 28 mai.

Des ressources sont disponibles pour nous aider à prendre action. Par exemple, l’Institut de prévention des sinistres catastrophiques2 et Intelli-feu Canada3 proposent des infographies et des ressources informatives gratuites destinées à guider et à faciliter l’adoption de mesures de prévention dans votre quotidien.

Ensemble, transformons notre société pour relever dès aujourd’hui les défis climatiques, assurant ainsi le bien-être des générations futures.

1. Consultez le rapport du Groupe d’experts en adaptation aux changements climatiques 2. Consultez le site de l’Institut de prévention des sinistres catastrophiques 3. Consultez le site d’Intelli-feu Canada Qu’en pensez-vous ? Participez au dialogue