Vous êtes nombreux à réagir aux textes que nous publions. Voici un éventail de commentaires que vous nous avez fait parvenir ces derniers jours.

Duplessis doit sourire

J’habite Québec. Je tente de comprendre la logique derrière cette décision… la seule possibilité est la recherche de votes. Duplessis doit sourire dans sa tombe. Je comprendrais si notre réseau routier et nos autres infrastructures (les écoles, entre autres) étaient en bon état, mais les déficits d’entretien sont énormes. De toute façon, considérant les contraintes d’ingénierie liées à l’emplacement de ce nouveau pont, il ne se fera jamais.

Jocelyn Jeffrey, Québec

Lisez la chronique « Le sort du 3lien, dans les mots de Geneviève Guilbault »

La véritable histoire du Québec

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Le village d’Inukjuak

Je suis bien d’accord avec Isabelle Picard ! Mon fils de 5année étudiait avec moi pour son examen d’Univers social en cette fin d’année. On y parle des Premières Nations pour encore enseigner les « maisons longues » et sans évoquer les 11 nations du Québec. On parle sur plusieurs pages des Pères de la Confédération, de John A. Macdonald, et on ne parle pas du legs terrible qu’il a laissé : les pensionnats, la Loi sur les Indiens… Je lui ai fait écouter Serge Bouchard qui parlait de Macdonald, j’ai lu avec lui Nish et Nutshimit, mais si dans nos écoles nous n’abordons pas ces éléments, comment pouvons-nous nous assurer que la prochaine génération, nos enfants, seront plus connaissants et ouverts ? Plusieurs personnes au gouvernement, dont ceux qui parlent de ce futur musée qui commencerait à Champlain, n’ont visiblement rien compris de la véritable histoire du Québec. D’où pensez-vous que viennent les mots « Québec », « Kiamika », « Gaspé » ou « Maniwaki » ? Je vous conseille d’écouter le balado L’autre moitié de l’histoire.

Marianne Paquet, Montréal

Lisez la chronique « Entre l’ombre et la lumière »

N’infantilisons pas les créateurs

Je suis entièrement d’accord pour limiter l’intervention des fonctionnaires dans le domaine des arts et pas seulement dans le cinéma. Cessons d’infantiliser les créateurs en les éloignant des postes décisionnels. Il est scandaleux que des fonctionnaires gagnent des salaires faramineux au détriment de ceux qui sont à l’origine même de leurs emplois. J’ai créé toute ma vie sans une seule subvention et génuflexion devant le système, car j’ai toujours refusé que l’on me dise comment mener ma barque.

Carole Miville, Brossard

Lisez la lettre ouverte « Plaçons les créateurs au cœur des décisions »

Lily chatte errante

Ouf ! Lily l’a échappé belle. Mourante en mai, le vétérinaire lui fait un détartrage et lui enlève quatre dents. Lily est errante et ses poils sont infestés de chardons. Docteur chat la tond, elle ressemble à un petit rat. Nous l’accueillons dans le sous-sol de notre maison où elle se la coule douce en attendant que son poil repousse. Car aujourd’hui dehors, sa peau brûlerait. Tous les rideaux fermés le jour, des ventilateurs en mouvement perpétuel, la température se maintient à 22 °C. Pas de problème, les portes et les fenêtres sont toujours bien fermées tôt le matin. Lily mange à nouveau, ronronne, elle est sauvée.

Michèle Amiot, Châteauguay

Lisez la chronique « Madame Garçon »

La difficulté d’aider les gens en détresse

PHOTO SAMARDS, GETTY IMAGES

« Il est temps de changer nos approches pour aider des personnes comme votre frère », écrit la psychiatre Suzanne Lamarre à l’auteure de la lettre « Il faut un village pour faire un criminel ».

Audrey Ann, comme vos propos sonnent juste. Il est temps de changer nos approches pour aider des personnes comme votre frère. J’en ai discuté autour de moi et plusieurs témoignaient de la difficulté d’aider les gens en détresse, ou qu’on peut voir en détresse, en raison des cadres rigides organisationnels. Impossible d’intervenir aussi quand on ne sait pas comment et qu’on craint de nuire plutôt que d’aider. Actuellement, on enseigne aux professionnels des approches très spécifiques dont il est difficile de dévier pour s’ajuster à une situation sans risquer de se faire blâmer. On le voit avec ce qui est arrivé à la Dre Marie-Anne Archambault avec sa lettre ouverte au lendemain de la mort de Karl Tremblay. Bruce Perry, un pédopsychiatre américain reconnu, prône de nouvelles interventions auprès des jeunes à partir de son modèle neuroséquentiel pour délaisser les traitements standards qui les rebutent trop souvent. Au Québec, on a créé les Aires ouvertes pour faciliter les visites des jeunes là où se trouvent les ressources professionnelles. Il sera bon de vérifier si elles atteignent le but d’aider des jeunes souffrants comme votre frère avant qu’ils ne dévient vers des culs-de-sac criminels. Aussi pour vous, dans le passé, d’être entendue lorsque le milieu familial en est devenu un de violence. Merci de votre témoignage !

Suzanne Lamarre, psychiatre

Lisez le témoignage « Il faut un village pour faire un criminel »

L’enseignement de la médecine en plein essor au Campus Outaouais de McGill

En réponse au texte de Michel Gagner du 20 juin, nous croyons bon de rappeler l’engagement de longue date, en Outaouais, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université McGill et l’existence d’un Campus Outaouais de McGill à Gatineau depuis 2020. La présence de McGill en Outaouais remonte à plus de 35 ans, avec le début de la formation en résidence en médecine de famille de McGill à Gatineau, à l’initiative de médecins-enseignants de l’Outaouais. En 2020, le Campus Outaouais de McGill a ouvert ses portes à Gatineau, en partenariat avec le CISSS de l’Outaouais et avec le soutien du gouvernement. Plus de 100 étudiants et étudiantes y ont à ce jour amorcé leur doctorat en médecine, en français, et les cohortes augmentent cette année. L’année préparatoire en médecine qu’offre McGill en collaboration avec l’UQO a aussi accueilli sa première cohorte en 2020. De plus, actuellement, 31 médecins résidents de McGill poursuivent leur formation spécialisée en médecine de famille en Outaouais. L’élan amorcé il y a des années ne fait que s’accélérer, au service de la population.

Lesley Fellows, vice-rectrice, Santé et affaires médicales, doyenne de la Faculté de médecine et des sciences de la santé

Lisez la lettre ouverte « Pour une cinquième faculté de médecine au Québec »