Les actrices des Belles-sœurs ont donné leurs impressions sur le film de René Richard Cyr lors d’une conférence de presse, lundi. La Presse a recueilli leurs propos.

Jeanne Bellefeuille (Linda Lauzon)

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Jeanne Bellefeuille dans le rôle de Linda Lauzon

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Jeanne Bellefeuille

« C’est facile d’être pessimiste avec tout ce qui se passe dans le monde, mais juste d’avoir ce petit rappel qu’il n’y a pas si longtemps, on restait chez nous, on ne travaillait pas, on était complètement dépendantes de nos maris, je trouve que c’est une belle ode au chemin qu’on a parcouru, même s’il en reste encore à faire. Je trouve que c’est un beau message d’amour, de rêve. Il y avait des mots que je ne connaissais pas parce que je n’ai pas connu la langue de Tremblay, mais mes parents m’ont donné un coup de main. »

Valérie Blais (Lisette de Courval)

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Valérie Blais dans le rôle de Lisette de Courval

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Valérie Blais

« Mon personnage m’a rappelé ma famille. Quand j’étais enfant, j’ai vécu en France, et quand je revenais l’été, mes tantes qui me gardaient disaient : “Elle est revenue d’Europe ; c’est un beau pays, l’Europe ; elle retourne au mois d’août dans les Europes.” Lisette de Courval, c’est tout le snobisme de mes tantes qui n’en revenaient pas que ma mère et moi avions vécu en France pendant deux ans. C’est quelque chose que je connais, qui est dans mon ADN. Ma mère est la plus jeune d’une famille de 15 enfants ; il y en a eu, des soirées de cartes chez nous. »

Anne-Élisabeth Bossé (Rose Ouimet)

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Anne-Élisabeth Bossé dans le rôle de Rose Ouimet

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Anne-Élisabeth Bossé

« Quand on me demande comment on fait pour aborder un rôle aussi mythique, comment on fait pour jouer cette époque-là, je ne sais jamais quoi répondre comme actrice parce que je n’interprète jamais un âge, une époque. Ça parle de jalousie, d’envie, de gain, de regrets. On ne joue pas des tabliers, des robes, des cuisines. On joue des vraies émotions, des vrais humains. Je sais comment jouer l’abus parce que je sais c’est quoi en dedans de moi pour vrai. Je suis contente que l’émotion sorte du film et non juste l’hommage à l’époque. »

Véronic DiCaire (Pierrette Guérin)

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Véronic DiCaire dans le rôle de Pierrette Guérin

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Véronic DiCaire

« J’ai l’impression que ces femmes sont toutes féministes, mais je revendique beaucoup le côté féministe de mon rôle par les choix qu’elle a faits : partir de la maison, faire sa vie, porter des pantalons. Malheureusement, elle a fait des mauvais choix. Cette belle Pierrette, qui a été interprétée par de très grandes actrices, c’était un beau gros cadeau, une opportunité de jouer dans un registre dramatique, ce que je ne fais pas beaucoup. J’étais bien fière de porter le drapeau féministe pour Pierrette, en espérant qu’après le film, elle va se refaire, qu’elle et sa sœur vont s’être reparlé. »

Debbie Lynch-White (Des-Neiges Verrette)

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Debbie Lynch-White dans le rôle de Des-Neiges Verrette

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Debbie Lynch-White

« On placotait beaucoup, on a passé beaucoup de temps dans la cuisine. C’était super le fun de se retrouver là, on était vraiment comme des vraies belles-sœurs. René Richard [Cyr] était tanné qu’on jase : “Vous prendrez vos numéros et vous vous appellerez.” C’était un bonheur d’être dirigée par lui et de jouer avec lui – moi, j’ai eu le double treat. J’adore ce duo-là, on l’a abordé avec beaucoup de douceur, de délicatesse. Je trouve [M. Simard et Des-Neiges] extrêmement touchants dans leur candeur, par leur timidité, dans leur volonté d’être amoureux, de se laisser porter par cet amour naissant. »

Ariane Moffatt (Yvette Longpré)

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Ariane Moffatt dans le rôle d’Yvette Longpré

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Ariane Moffatt

« C’est un peu comme dans les sports où t’es meilleure parce que t’es entourée de gens qui te propulsent vers le haut. Pour une première entrée dans le monde du cinéma, je trouvais que c’était le fun d’être dans un truc de chœur, un rôle choral, où tu dois insister dans tes punchlines si l’autre ne te renvoie pas la balle comme il faut. J’ai essayé de faire mes devoirs le plus possible, de découvrir la vérité et la vie de ce personnage-là en l’apprenant, en le laissant se déployer le mieux possible. C’était une expérience inoubliable pour moi. »

Pierrette Robitaille (Rhéauna Bibeau)

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Pierrette Robitaille dans le rôle de Rhéauna Bibeau

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Pierrette Robitaille

« Ces femmes-là sont représentatives d’un paquet de femmes, mais aussi d’une force. Et cette force-là, elle existe encore de nos jours. Il y a des gens qui vont se battre pour arriver à un but, pour se sortir de la misère ; c’est très, très actuel. Il y en a qui s’en sortent, d’autres moins, mais je pense qu’il y a beaucoup d’amour là-dedans, beaucoup de passion pour la vie. C’est un film qui est réaliste et qui a des choses à dire. Et ça, c’est de tout temps et c’est encore aujourd’hui. »

Guylaine Tremblay (Thérèse Dubuc)

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Guylaine Tremblay dans le rôle de Thérèse Dubuc

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Guylaine Tremblay

« Quand on a joué la pièce à Paris, les gens nous disaient qu’ils reconnaissaient leur mère, leur grand-mère. C’est là que tu t’aperçois que le thème principal des Belles-sœurs est universel, sans frontières. Pour moi, c’est des femmes résilientes, qui sont tout sauf des losers. À leur manière, elles essaient de s’en sortir, mais des fois, c’est malhabile. Germaine croit qu’avoir un nouveau set de salon va la rendre heureuse. Elle est dans la quête du bonheur par la consommation ; on est encore là-dedans quand tu vois le nombre de colis Amazon qui arrivent chaque jour. »