Pour apprécier le Forester de Subaru, il faut entrer dans le cercle des initiés. Aurait-il été plus joli que l’on se bousculerait peut-être plus nombreux à ses portes. Revisité pour 2025, cet utilitaire débarque sur un marché toujours aussi porteur, quoique notoirement encombré, et joue une partition bien à lui. Il prend la peine de se démarquer avec une silhouette plus massive, mais, comme toujours, peu inspirée.

Les surfaces complexes de sa carrosserie, un peu trop travaillées, font en sorte que le Forester ne paie toujours pas de mine. « Trop carré » pour les uns, « maladroitement dessiné » pour les autres, cet utilitaire de Subaru privilégie, comme les cinq générations qui l’ont précédé, l’être sur le paraître. Sa clientèle lui en est apparemment reconnaissante.

Dans le cadre de cette refonte, la sixième en carrière, le Forester multiplie les effets pour paraître encore plus gros qu’il ne l’est réellement. La calandre gagne en volume et lui fait une gueule de 4 x 4 pur sirop. Cette première impression se confirme par les passages de roue dégagés, l’importante garde au sol et le rouage intégral. Celui-ci l’équipe de série, contrairement à certains de ses concurrents. L’œil avisé ne manquera pas de relever qu’en dépit de son allure un peu lourde, le Forester joue de finesse sur le plan aérodynamique. Preuve additionnelle, diront ses adeptes, que ce Subaru mérite d’être jugé au-delà des apparences. Les ailes avant criblées de petites ouvertures favorisent l’écoulement de l’air dans le but notamment d’améliorer la stabilité du véhicule.

  • L’habitacle du Subaru Forester

    PHOTO FOURNIE PAR SUBARU USA

    L’habitacle du Subaru Forester

  • La banquette arrière du Subaru Forester

    PHOTO FOURNIE PAR SUBARU USA

    La banquette arrière du Subaru Forester

  • Le coffre du Subaru Forester

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    Le coffre du Subaru Forester

  • L’intérieur du Subaru Forester

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    L’intérieur du Subaru Forester

  • Un détail du Subaru Forester

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    Un détail du Subaru Forester

  • Le moteur du Subaru Forester

    PHOTO FOURNIE PAR SUBARU USA

    Le moteur du Subaru Forester

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Reconnu pour sa polyvalence, le Forester installe d’abord ses passagers dans un espace clair. Plus encore lorsque le toit panoramique est de la partie. Et aéré grâce à ses larges glaces latérales. Ambiance texturée et matières variées distraient le regard qui demeure néanmoins davantage captivé (plus juste d’écrire ici distrait) par l’immense tablette verticale vissée au centre du tableau de bord. Et non sans raison. Le système est parfois lent à réagir et connaît de nombreux ratés, en l’arrimant au système CarPlay (Apple) à tout le moins. Subaru a eu la bonne idée de conserver un certain nombre de commandes physiques, comme le volume de la radio. En revanche, on s’explique mal que le curseur de la soufflerie se trouve intégré dans l’interface, mais que le contrôle de la température soit, lui, dupliqué (écran et commandes physiques). Les sièges avant ont reçu, pour leur part, la visite de l’équipe de conception sans que celle-ci ne parvienne à les rendre plus confortables sur de longues distances ni moins poisseux lors des chaudes journées d’été.

Les dimensions intérieures et utilitaires demeurent les mêmes que celles du modèle antérieur. Personne ne trouvera à redire puisque les places arrière figurent parmi les plus spacieuses de la catégorie. Quant au coffre, sa large échancrure et sa largeur hors tout font l’envie de ses rivaux.

Dans l’air du temps

Qu’on se le dise, le Forester 2025 représente davantage une évolution du modèle antérieur qu’un nouveau modèle en soi. L’architecture demeure la même, seulement une quantité additionnelle d’adhésifs veillent à la rendre plus rigide (de 10 %, prétendent ses concepteurs). Cela dit, le constructeur japonais a revisité certains éléments comme la direction et les éléments suspenseurs. Ces transformations contribuent très certainement à rendre le Forester plus raffiné en matière de stabilité, de confort et de silence de roulement. En revanche, elles ne le rendent pas plus sportif ou enthousiasmant à conduire. Seulement plus sûr, et ce, peu importe les conditions atmosphériques.

Les qualités du châssis sont en grande partie assombries par le moteur quatre cylindres que comprend ce Subaru. Celui-ci gagne 2 lb-pi de couple par rapport à la mouture précédente, mais cela ne lui apporte pas plus de souplesse, de linéarité et encore moins une meilleure économie de carburant. La version hybride (voir la fiche technique) devrait théoriquement donner à ce Forester un peu de zeste et une plus grande sobriété. Il reste à voir si cela adoucira aussi la boîte automatique à variation continue (CVT). Cette dernière contribue à rendre ce moteur plutôt grognon dans les phases d’accélération. En fait, lorsque l’on accélère, cette boîte affole seulement le compte-tours. Il faut attendre un certain temps avant que le mouvement soit transmis aux roues. Le même scénario se reproduit lors des reprises. En revanche, une fois la vitesse de croisière atteinte, moteur et boîte retrouvent leur calme. Les occupants du Forester aussi.

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Subaru Forester

  • Fourchette de prix : de 33 495 $ à 44 995 $
  • Consommation : 8,2 L/100 km
  • Émissions de CO: 192 g/km

On aime

  • Confort de roulement
  • Attention aux détails
  • Visibilité

On aime moins

  • Motorisation poussive
  • Aucun gain de consommation
  • Système d’infodivertissement lent et confus

Notre verdict

  • Le Forester se repose sur ses lauriers

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