(Toronto) Le principal indice boursier du Canada a clôturé en hausse, jeudi, aidé par la vigueur des secteurs des télécommunications, des services publics et de l’énergie.

L’indice composé S&P/TSX a augmenté de 20,35 points à 22 244,02.

Cette progression est intervenue alors que les marchés boursiers aux États-Unis étaient fermés pour le jour férié du 4 juillet.

C’est une journée lente de transactions au Canada en raison du férié aux États-Unis.

Anish Chopra, directeur général de Portfolio Management

Les investisseurs avaient le regard déjà tourné vers la journée de vendredi, qui apportera de nouveaux chiffres d’emploi aux États-Unis et au Canada, a fait valoir M. Chopra. Ces données pourraient avoir des implications sur la réduction des taux d’intérêt dans les deux pays.

Les économistes s’attendent à ce que l’économie américaine ait créé environ 190 000 emplois en juin, en baisse par rapport à mai, a affirmé M. Chopra.

« L’économie américaine a été assez forte malgré les taux élevés […] au cours des deux dernières années, a-t-il déclaré. Les économistes s’attendent toujours à une croissance raisonnable de la masse salariale. »

Le rapport viendra s’ajouter à la pile de données sur lesquelles la Réserve fédérale américaine (Fed) s’appuiera pour déterminer quand commencer à réduire son taux d’intérêt directeur. Actuellement, les marchés voient septembre comme une réelle possibilité, a indiqué M. Chopra.

La banque centrale cherche toujours des preuves supplémentaires que l’inflation se dirige durablement vers son objectif de 2 %, a-t-il ajouté.

« Ils auront besoin de preuves économiques réelles et solides […] avant de baisser les taux aux États-Unis, démontrant que l’inflation est maîtrisée, car le risque aux États-Unis est que l’inflation recommence à remonter. Et ce n’est pas quelque chose qu’ils veulent voir », a souligné M. Chopra.

La Fed ne voudra pas voir de grosse surprise dans le rapport sur l’emploi, a-t-il affirmé.

Au début de l’année, les marchés anticipaient jusqu’à six baisses de taux de la part de la Fed en 2024, mais ces attentes ont été progressivement réduites à mesure que l’économie faisait preuve de résilience.

Pendant ce temps, au Canada, les signes d’un ralentissement de l’économie se multiplient, ce qui explique pourquoi la Banque du Canada a récemment annoncé sa première réduction des taux d’intérêt depuis des années, a affirmé M. Chopra. Le rapport sur l’emploi de vendredi devrait ajouter de l’eau au moulin.

La banque centrale pourrait réduire son taux directeur une deuxième fois ce mois-ci, mais si le rapport sur l’emploi est meilleur que prévu, les responsables pourraient attendre, a déclaré M. Chopra.

« Les investisseurs, ainsi que la Banque du Canada, chercheront à obtenir la confirmation que l’économie continue de ralentir et que cela donne à la Banque du Canada des preuves, des munitions ou un soutien en faveur de la poursuite des baisses des taux d’intérêt », a-t-il affirmé.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’échangeait à 73,46 cents US, contre 73,33 cents US mercredi.

Les marchés de matières premières étaient également fermés aux échanges réguliers.