Les actions du Groupe Aecon étaient en baisse de plus de 17 % mardi à la suite de l’annonce selon laquelle la société d’infrastructure est parvenue à un règlement dans son différend en cours avec Coastal GasLink.

Aecon – qui était l’un des principaux entrepreneurs du projet de construction du pipeline Coastal GasLink – a annoncé, vendredi, après la fermeture des marchés, qu’elle prévoyait assumer une charge non récurrente de 127 millions liée à la construction de deux sections du gazoduc.

« Le règlement Coastal GasLink permet à Aecon de fermer le chapitre sur l’un des projets les plus difficiles techniquement et financièrement de son histoire, a déclaré le chef de la direction Jean-Louis Servranckx, dans un communiqué. Nous sommes fiers de notre équipe et les remercions d’avoir réalisé ce projet en toute sécurité et avec une incroyable résilience jusqu’à son achèvement. »

Le gazoduc Coastal GasLink de 670 kilomètres, qui s’étend de Dawson Creek, en Colombie-Britannique, jusqu’à l’installation de traitement et d’exportation de GNL actuellement en construction à Kitimat a été achevé l’automne dernier après cinq ans de construction.

TC Énergie, la société à l’origine du projet, avait précédemment déclaré qu’elle cherchait à obtenir des recouvrements potentiels auprès des entrepreneurs après que le budget du projet soit passé d’un montant initial de 6,2 milliards à 11,2 milliards, puis à nouveau à 14,5 milliards au cours de la construction.

À ce moment, TC Énergie imputait ces augmentations de coûts à divers facteurs, notamment les coûts de main-d’œuvre, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et la « sous-performance des entrepreneurs ». Le projet de gazoduc s’est également heurté à des défis liés aux conditions de sécheresse et au contrôle de l’érosion et des sédiments.

TC Énergie n’a pas répondu à une demande pour commenter l’accord de règlement.

Aecon a déclaré vendredi que l’accord de règlement avec Coastal GasLink ne devrait pas entraîner d’impact en espèces. Aecon a ajouté que le règlement ne constitue pas un aveu de responsabilité de la part de l’une ou l’autre des parties.

Le règlement a été « à l’amiable » et « mutuellement acceptable », a déclaré Aecon, et les deux parties ont renoncé à leurs réclamations respectives afin que le différend puisse être considéré comme « entièrement et définitivement résolu ».

Aecon a également indiqué vendredi qu’elle prévoyait des frais supplémentaires d’environ 110 millions liés à trois autres grands projets dans lesquels elle participe actuellement et qui sont en voie d’achèvement.

La société a annoncé qu’elle fournirait des détails dans le cadre de ses résultats financiers du deuxième trimestre qui seront publiés le 24 juillet.