(New York) Les cours du pétrole ont grimpé lundi, portés par les espoirs d’une meilleure demande aux États-Unis qui misent sur une baisse des stocks de brut pendant l’été et par les risques géopolitiques, notamment au Moyen-Orient et avec la guerre en Ukraine.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, a conclu en hausse de 0,90 % à 86,01 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a gagné 1,11 % à 81,63 dollars.

« Nous avons eu une bonne séance sur le marché du pétrole. Les fonds d’investissement commencent à réaliser que le marché pourrait se tendre de façon significative dans les semaines qui viennent », avec la saison des déplacements aux États-Unis, a estimé Phil Flynn de Prices Futures Group.

Tamas Varga, analyste chez PVM Energy évoque également « la confiance croissante » chez les investisseurs « dans le fait que les stocks mondiaux de pétrole chuteront inévitablement au cours de l’été dans l’hémisphère Nord ».

En parallèle, « il y a eu une augmentation des risques géopolitiques », a noté Phil Flynn.

« Non seulement, les rebelles houthis ont attaqué des navires au cours du week-end, mais il y a eu également une frappe ukrainienne en Crimée et les Russes blâment pour cela les États-Unis, ce qui tend davantage la situation », a commenté l’analyste de Prices Futures Group.

Kyiv a aussi revendiqué vendredi une attaque de drones contre plusieurs raffineries en Russie.  

Au Moyen-Orient, même s’il n’y a « pas perturbation de l’offre » d’or noir pour l’instant, « la rhétorique belliqueuse contribue largement à soutenir le pétrole », a estimé Tamas Varga.

Le front nord d’Israël, avec le Liban, a été le théâtre d’une escalade des tirs entre l’armée israélienne et le Hezbollah, un allié du Hamas, faisant craindre une guerre à plus grande échelle.

Dimanche, le mouvement chiite soutenu par l’Iran a annoncé avoir visé deux sites militaires israéliens, à l’aide de drones explosifs, blessant grièvement un soldat, en riposte à la mort d’un chef d’un groupe islamiste allié, dans une frappe israélienne dans l’est du Liban.