(New York) Le bénéfice net de la compagnie aérienne américaine Delta Air Lines a reculé de 29 % au deuxième trimestre, malgré un chiffre d’affaires trimestriel record dans un contexte de forte demande, en particulier à l’international, a annoncé jeudi l’entreprise dans un communiqué.

Le groupe d’Atlanta (Géorgie) a enregistré un bond de 7 % de son chiffre d’affaires, à 16,66  milliards de dollars, et un bénéfice net de 1,30  milliard contre 1,83 milliard un an plus tôt.

Rapporté par action et à données comparables – référence pour les marchés –, le bénéfice net ressort à 2,36  dollars. C’est conforme aux attentes du consensus de Factset (2,37  dollars) et au milieu de sa fourchette de prévision indiquée en fin de premier trimestre (2,20 à 2,50 dollars).

Delta a fait mieux qu’anticipé en matière de chiffre d’affaires, le consensus était de 15,45 milliards.

Mais, vers 11 h 20 (heure de l’Est), l’action de Delta baissait de 6,06 % à la Bourse de New York.

« La demande de voyage pour le cœur de l’été reste forte », a commenté Ed Bastian, patron du groupe, cité dans le communiqué, en soulignant une hausse de 5,4 % du trafic passagers au deuxième trimestre et de 16 % pour le fret.

Les déplacements internationaux ont continué sur la lancée de leur record de 2023, avec une hausse de 4 % sur un an et, ce, sans tenir compte de l’effet des Jeux olympiques d’été à Paris (26 juillet-11 août).

Lors d’une audioconférence avec des analystes, M. Bastian a signalé un impact positif des JO d’une centaine de millions de dollars entre juin et août, « un peu plus gros que prévu ».

L’Amérique latine et le Pacifique ont contribué le plus à la hausse des capacités au niveau international.

Décélération au 2semestre

Relevant que les deux grands constructeurs aériens Airbus et Boeing rencontraient des problèmes de retards de livraison, surtout le groupe américain, M. Bastian ne s’attend pas à ce que cela limite les capacités de Delta, y compris en 2025.

La compagnie a déjà reçu 18 des 40 avions attendus pour 2024.

« Tandis que notre réseau international et nos principales plateformes de correspondance sont proches d’un retour à la normale tout comme la cadence de mise en retraite des avions, la capacité de croissance de Delta décélère pour la seconde moitié de l’année », a noté M. Bastian.  

Il a souligné que la demande des voyages d’affaires avait repris, avec des volumes progressant de plus de 10 % pour le sixième mois consécutif.

Ce segment est resté à la traîne pour le secteur aérien après la pandémie de COVID-19.

Pour son troisième trimestre, Delta prévoit une progression à données comparables de son chiffre d’affaires de l’ordre de 2 % à 4 %, une marge opérationnelle de 11 % à 13 % et un bénéfice par action de 1,70 à 2 dollars.

Selon la compagnie aérienne, ce dernier devrait ressortir autour de six à sept dollars pour l’ensemble de l’année.

Le groupe a mis l’accent sur la diminution de sa dette au premier semestre, à hauteur de 2,3 milliards de dollars. Elle atteignait 19,2 milliards en fin de deuxième trimestre.

« Réduire la dette reste notre principale priorité financière », a noté Dan Janki, directeur financier, cité dans le communiqué.