Les ingénieurs d’entretien de la compagnie WestJet sont entrés en grève au lendemain de la décision d’Ottawa d’ordonner un arbitrage exécutoire pour résoudre le conflit entre la compagnie aérienne et ses employés.

« La seule raison pour laquelle ce syndicat va de l’avant avec la grève est de créer des dégâts, de perturber les projets de voyage de milliers de Canadiens pendant le long week-end de juillet et d’infliger des coûts importants à notre entreprise », a déclaré dans un communiqué le président de WestJet Airlines, Diederik Pen.

À 19 h 30 vendredi, l’Aircraft Mechanics Fraternal Association (AMFA) a déclaré par voie de communiqué que ses membres entament la grève dès ce vendredi soir et que leur retour au travail dépendra « en grande partie de la direction de WestJet ».

Le transporteur établi à Calgary avait déjà commencé à prendre des mesures, en annulant environ 25 vols jeudi et vendredi en prévision d’un arrêt de travail, mais cet état de grève risque d’annuler encore plus de vols.

Le syndicat affirme qu’il reste « engagé dans le dialogue avec le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) et la compagnie aérienne pour sortir de cette impasse ».

Il justifie sa décision de maintenir l’entrée en grève par le « refus de la compagnie aérienne de négocier avec le syndicat ».

La veille, le ministre O’Regan était déterminé à résoudre le conflit entre les deux parties qui ne parviennent pas à s’entendre autour d’une nouvelle convention collective.

Le comité de négociation AMFA-WestJet avait alors réagi dans la foulée à la décision du ministre. Il expliquait alors sur son site internet qu’il « se conformera à l’arrêté du ministre et ordonnera à ses membres de s’abstenir de tout moyen de pression illégal ».

Pour la compagnie aérienne, la décision de l’AMFA aura des coûts, notamment lors de ce long week-end.

« Étant donné qu’un arbitrage a été ordonné, une grève n’a aucun effet de levier sur le résultat de l’arbitrage ; il s’agit donc de pures représailles contre un syndicat déçu, déclare la compagnie aérienne. Nous sommes extrêmement indignés par ces actions et tiendrons l’AMFA responsable à 100 % du stress inutile et des coûts qui en résultent. »

L’AMFA a diffusé mardi dernier un préavis de grève de 72 heures au milieu de négociations sur une première convention collective entre WestJet et quelque 680 ingénieurs d’entretien.

WestJet invite les passagers censés voyager prochainement à vérifier le statut de leur vol avant de se rendre à l’aéroport.