(Toronto) Les activités du transporteur aérien WestJet pourraient être perturbées pendant la longue fin de semaine de la fête du Canada, alors que l’entreprise albertaine affirme avoir reçu un nouveau préavis de grève de la part de ses mécaniciens responsables de l’entretien des avions.

En réponse, l’entreprise soutient qu’elle n’a d’autre choix que de transmettre un avis de lock-out pour gérer la situation.

Dans un communiqué transmis tôt mercredi, WestJet a indiqué avoir reçu la veille un préavis de grève de 72 heures de la part de l’Aircraft Mechanics Fraternal Association (AMFA), soit le syndicat qui représente les quelque 670 ingénieurs d’entretien d’avions et autres employés spécialisés concernés par cette négociation.

Ainsi, une grève pourrait être déclenchée vendredi à 17 h 30, heure des Rocheuses, si aucune entente n’est trouvée d’ici là. Le débrayage surviendrait donc au début du long congé de la fête du Canada, alors que lundi prochain est un jour férié au pays.

Selon WestJet, 70 000 personnes doivent monter à bord de ses appareils chaque jour pendant cette fin de semaine, ce qui en fait le week-end le plus occupé de l’été.

Le transporteur précise que le préavis de grève ne signifie pas qu’il y aura une interruption des déplacements, mais il confirme qu’il prendra « des dispositions pour gérer autant que possible les répercussions » dans les prochains jours.

Des préparations en vue d’un horaire réduit seront notamment effectuées, a-t-il mentionné.

Le syndicat a transmis un premier préavis de grève la semaine dernière, mais le conflit de travail a été évité lorsque les deux parties ont convenu de reprendre les négociations. Le transporteur avait tout de même annulé près de 50 vols en prévision d’une éventuelle grève.

Depuis, WestJet affirme avoir présenté une offre « révisée de premier plan au sein de l’industrie », qui ferait en sorte que les ingénieurs d’entretien recevraient une augmentation salariale de 22 % sur quatre ans.

« Elle a été rapidement rejetée et un avis de grève a été émis, ce qui ne nous laisse pas d’autre choix que d’émettre un avis de cadenassage (lock-out) pour gérer l’interruption des déplacements de centaines de milliers d’invités », a déclaré le président de WestJet Airlines, Diederik Pen, par écrit.

Du point de vue de l’entreprise, « la demande du syndicat dépasse de loin cette figure et demeure déraisonnable ».

L’AMFA n’avait pas réagi publiquement à ce nouveau préavis de grève et à la menace de lock-out au moment de publier, mercredi matin.