(Toronto) La Banque Royale du Canada affirme qu’elle récompense ses actionnaires puisque son bénéfice du deuxième trimestre a augmenté par rapport à l’année dernière et qu’elle a conclu avec succès son acquisition de HSBC Canada. Les investisseurs ont apprécié, l’action de la plus grande banque au pays prenant plus de 5 % à Toronto jeudi.

La banque a indiqué jeudi qu’elle verserait désormais un dividende trimestriel de 1,42 $ par action, soit une augmentation de 4 cents. Elle a également annoncé son intention de racheter jusqu’à 30 millions de ses actions.

Ces mesures sont annoncées alors que RBC déclare avoir gagné 3,95 milliards, ou 2,74 $ par action, pour le trimestre terminé le 30 avril, en hausse par rapport à 3,68 milliards, ou 2,60 $ par action, un an plus tôt, aidée notamment par des revenus records de marchés des capitaux.

« Ce trimestre, nous avons constaté une forte croissance à travers des sources de revenus diversifiées », a souligné Dave McKay, président et chef de la direction de la Banque Royale, lors d’une conférence téléphonique sur les résultats.

Il a affirmé que la génération de capital de la banque signifie qu’elle dispose d’options de croissance, y compris d’éventuelles acquisitions, même si la banque remet davantage d’argent aux actionnaires.

« Cet énorme capital que nous générons nous donne de manière inorganique une flexibilité stratégique significative », a-t-il fait valoir.

RBC en tête pour le rendement

RBC dispose également désormais d’un large éventail d’options de croissance au sein de la banque, notamment en tirant le meilleur parti de son acquisition de HSBC Canada, d’une valeur de 13,5 milliards.

Les quelque 4500 employés incorporés par RBC dans le cadre de l’acquisition sont désormais libérés de l’incertitude entourant la transaction et des obstacles qu’elle pouvait poser pour attirer des clients, a-t-il soutenu.

« Ils étaient sur la défensive depuis 18 mois, et maintenant nous sommes à l’offensive et vous pouvez voir l’enthousiasme dans leurs yeux à l’idée de revenir », a déclaré M. McKay.

PHOTO FOURNIE PAR RBC

Dave McKay

Les revenus ont totalisé 14,15 milliards, contre 12,45 milliards au même trimestre de l’année dernière, tandis que la provision pour pertes de crédit de la banque s’est élevée à 920 millions pour le trimestre, contre 600 millions il y a un an.

Sur une base ajustée, RBC indique avoir gagné 2,92 $ par action, en hausse par rapport à un bénéfice ajusté de 2,68 $ par action un an plus tôt.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice de 2,75 $ par action, selon LSEG Data & Analytics.

Ces résultats placent RBC au premier rang des banques pour le trimestre en ce qui a trait au rendement, a déclaré Meny Grauman, analyste à la Banque Scotia.

« Avec les résultats des six grandes banques canadiennes, nous placerions RBC en tête de la catégorie ce trimestre », a-t-il indiqué dans une note.

La RBC a déclaré que ses activités bancaires personnelles et commerciales ont rapporté 2,05 milliards, en hausse par rapport à 1,92 milliard au même trimestre de l’année dernière, tandis que ses activités de gestion de patrimoine ont rapporté 769 millions, contre 719 millions il y a un an.

Les activités d’assurance de la banque ont généré 177 millions au deuxième trimestre, en hausse par rapport à 170 millions au même trimestre de l’année dernière.

Les activités de marchés financiers de RBC ont généré 1,26 milliard, en hausse par rapport aux 962 millions il y a un an, grâce à l’augmentation des activités de fusions et d’acquisitions, de syndication de prêts ainsi que de montage de titres de capitaux propres et de dettes.

Le secteur du soutien aux entreprises de la banque a enregistré une perte de 309 millions pour son dernier trimestre, contre une perte de 86 millions il y a un an.