Les dirigeants de la Banque Laurentienne continuent de peaufiner la refonte de leur plan stratégique visant à positionner l’organisation pour l’avenir en procédant à une nouvelle vague de licenciements.

Après le licenciement de 55 employés annoncé en décembre, la banque procède à de nouvelles suppressions de postes d’une importance semblable à celle d’il y a cinq mois. C’est encore une fois près de 2 % de l’effectif de 3000 employés qui est frappé.

Une cinquantaine d’employés sont ainsi directement touchés par cette décision s’inscrivant dans un exercice d’« optimisation de la structure organisationnelle ».

Les licenciements sont répartis un peu partout au sein de l’organisation. Si à l’automne une majorité des emplois touchés étaient à l’extérieur du Québec, un porte-parole de la banque précise simplement cette fois que les départs annoncés mercredi ne sont pas majoritairement au Québec.

La banque a notamment décidé de cesser ses activités de vente et de négociation d’actions ainsi que la recherche sur actions produite et distribuée par Valeurs mobilières Banque Laurentienne (VMBL).

Ce secteur était d’une taille relativement petite à la Laurentienne par rapport au reste des opérations de la banque. L’effectif consacré à ces activités comptait quelques postes (moins de 10). Il s’agissait d’un département beaucoup moins gros que ce qu’on peut retrouver dans d’autres institutions financières.

La direction précise que les services bancaires d’investissement continueront d’être offerts aux clients existants. Les activités dans les secteurs des titres à revenu fixe, syndication, des opérations de change, des services aux institutions et des produits structurés sont ainsi maintenus.

Le mois dernier, la Laurentienne avait annoncé la vente de ses services de courtage aux particuliers – représentant des actifs sous gestion de plus de 2 milliards de dollars – à iA Groupe financier.

Le processus de revue des opérations visant à concentrer les énergies et les ressources de l’organisation dans des secteurs où la Laurentienne croit pouvoir se démarquer ou avoir un impact dans le marché se poursuit, mais achève.

Nommé PDG en octobre dernier, Éric Provost semble avoir une forte volonté de relancer la banque. Il fera part de son plan stratégique renouvelé – attendu – dans deux semaines à l’occasion d’une journée pour les investisseurs au cours de laquelle la plus récente performance financière trimestrielle sera dévoilée.

Le plan d’Éric Provost doit s’articuler autour de trois priorités : devenir plus centré sur le client, simplifier l’organisation, et des investissements technologiques axés sur le fonctionnement de la banque et l’amélioration des systèmes.