(Toronto) Corus Entertainment affirme avoir « apporté quelques changements » à Global News, soit la même phrase qui a conduit à des coupes massives dans d’autres médias.

La porte-parole de Global News, Anna Arnone, a déclaré que cette décision s’inscrit dans le cadre d’une évaluation continue de ses activités et d’un examen de l’efficacité au sein de Corus.

Elle a refusé de donner plus de détails, se contentant d’affirmer que certains postes avaient été touchés, sans mentionner si des employés avaient été licenciés.

« Ces changements sont en lien avec la réalité économique et réglementaire actuelle dans laquelle nous nous trouvons, ainsi que d’autres organisations médiatiques », a écrit Mme Arnone dans un communiqué envoyé par courriel.

« Nous travaillons continuellement à améliorer la façon dont nous rassemblons, produisons et diffusons du contenu primé. »

La compagnie Corus a annoncé la semaine dernière qu’elle avait été informée par Warner Bros Discovery que certaines de ses ententes de programmation ne seraient pas renouvelées lorsqu’elles arriveront à échéance à la fin de l’année.

Lundi, Rogers Communications a annoncé avoir signé des accords pluriannuels avec NBCUniversal et Warner Bros pour leurs marques de style de vie et de divertissement populaires au Canada, notamment HGTV, Food Network et d’autres.

Ces accords entreront en vigueur en janvier 2025.

En avril, le directeur général de Corus, Doug Murphy, a indiqué que l’entreprise continuait de réduire ses coûts à la suite de suppressions d’emplois et d’un plan de réduction de la programmation lancé l’année dernière.

Il a soutenu que la compagnie avait réduit ses dépenses de 13 %, soit 38 millions, au cours de son dernier trimestre terminé le 29 février, et qu’elle avait réduit ses coûts de 15 %, soit 88 millions, depuis le début de l’année.

Corus a déclaré une perte attribuable aux actionnaires de 9,8 millions au cours de son deuxième trimestre. À ce sujet, Doug Murphy a rappelé qu’il pourrait encore y avoir des effets persistants des grèves de l’année dernière à Hollywood qui ont provoqué une crise dans le monde publicitaire.

Il a également cité « d’autres distorsions persistantes sur le marché publicitaire, qu’elles soient dues à l’économie ou à une concurrence accrue ».

Le mois dernier, l’organisme de réglementation de la radiodiffusion du Canada a accédé à la demande de Corus d’assouplir certaines de ses exigences en matière de dépenses en contenu canadien après que l’entreprise eut mis en garde contre une situation financière de plus en plus désastreuse.

Corus avait demandé au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes d’apporter « de toute urgence » ces changements en octobre dernier, affirmant qu’ils offriraient « une flexibilité indispensable » dans un contexte d’incertitude en matière de programmation et de publicité, ainsi que de finances « sévèrement limitées ».

L’action de Corus a clôturé en baisse de cinq cents, ou 17,5 %, à 23,5 cents à la Bourse de Toronto mercredi.

D’autres radiodiffuseurs ont supprimé des emplois cette année en raison de problèmes financiers.

Bell Canada a évoqué l’absence de progrès dans sa demande d’allégement réglementaire lorsqu’elle a annoncé en février qu’elle supprimerait 4800 postes supplémentaires, vendrait 45 stations de radio, mettrait fin à plusieurs bulletins de nouvelles télévisées et supprimerait d’autres programmes.