(Ottawa) Le ministre fédéral de la Santé, Mark Holland, espère lancer le programme national d’assurance médicaments d’ici le 1er avril 2025.

Ce projet de loi, rédigé par les libéraux et les néo-démocrates, a été adopté par la Chambre des communes plus tôt en juin, mais doit encore être étudié par le Sénat.

L’objectif est d’offrir une couverture pour certains contraceptifs et médicaments contre le diabète à toute personne possédant une carte d’assurance maladie, dans le cadre d’un programme universel à payeur unique.

Des provinces comme la Colombie-Britannique et l’Île-du-Prince-Édouard, qui couvrent déjà bon nombre des médicaments qui seront offerts, ont exprimé leur enthousiasme à l’égard du programme proposé par Ottawa.

Mais l’Alberta et le Québec désirent se retirer du régime fédéral d’assurance-médicaments et demandent plutôt un financement équivalent.

Les libéraux ont prévu un budget de 1,5 milliard sur cinq ans pour cette initiative.

« Mon objectif est que ces médicaments commencent à circuler dans chaque province et chaque territoire d’ici le 1er avril de l’année prochaine. Je dis donc aux sénateurs : j’apprécie votre procédure, je comprends que le processus doit être rigoureux, mais je vous demande d’être aussi rapides que possible », a affirmé M. Holland.

Une fois que le projet de loi aura reçu la sanction royale, le ministre de la Santé pourra commencer à négocier des accords avec les provinces et les territoires sur la façon de gérer le programme.

Mais il dit qu’il n’attendra pas cette approbation pour amorcer ses discussions avec ses homologues provinciaux et territoriaux.

Le projet de loi que les sénateurs sont sur le point d’étudier énonce également les principes qui guideraient un éventuel futur programme d’assurance-médicaments à part entière, universel et à payeur unique.

Il fixe un délai d’un an pour créer une liste nationale de médicaments essentiels et entamer des discussions avec les provinces sur l’élargissement des médicaments fournis dans le cadre du programme d’assurance-médicaments.

L’Agence canadienne des médicaments dispose également d’un délai d’un an pour élaborer une stratégie d’achat de médicaments en gros afin d’en réduire le coût.

Les sénateurs ont déjà examiné le projet de loi en deuxième lecture, mais doivent encore l’étudier en comité. Aucune réunion n’est cependant prévue pour l’instant.