(Montréal) Justin Trudeau a annoncé mardi matin qu’il se rendra à Washington du 8 au 11 juillet pour participer au sommet de l’OTAN, qui célèbre son 75e anniversaire.

Le premier ministre du Canada, qui sera accompagné par la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et le ministre de la Défense nationale, Bill Blair, y rencontrera ses alliés de l’OTAN et des partenaires internationaux pour renforcer la sécurité de la région euroatlantique.

Ensemble, les dirigeants des pays de l’OTAN étudieront des moyens de renforcer leurs mesures de dissuasion collectives, leurs capacités de défense et leur coopération, tout en s’attaquant aux autres menaces actuelles et émergentes pour l’ordre international.

« Le Sommet sera une occasion pour le premier ministre de réaffirmer l’engagement du Canada à l’égard de la sécurité et de la stabilité de la région euroatlantique, en particulier face aux attaques et aux actes de déstabilisation continus de la Russie », a déclaré le cabinet de Justin Trudeau dans un communiqué de presse.

« Le premier ministre soulignera les contributions du Canada aux initiatives de défense collective de l’OTAN en Europe, notamment dans le cadre de l’opération REASSURANCE, qui constitue à l’heure actuelle le déploiement militaire le plus important du Canada à l’étranger », a-t-il ajouté, soulignant que « le Canada et ses alliés de l’OTAN demeurent solidaires et déterminés à défendre la démocratie, la sécurité et la liberté ».

Le gouvernement du Canada a également l’intention de profiter de l’évènement pour consolider ses relations avec les États-Unis.

« Le premier ministre rencontrera des membres du Sénat et de la Chambre des représentants des États-Unis afin de faire avancer les possibilités offertes aux entreprises, aux travailleurs et aux communautés de tout le Canada. Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre des efforts que nous déployons ensemble à l’échelle du pays pour promouvoir et défendre les intérêts du Canada aux États-Unis et dans ses relations avec ce dernier », a indiqué le cabinet de Justin Trudeau dans ce même communiqué.

Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelenskyy, et ses homologues de l’OTAN tiendront à ce sommet une réunion du Conseil OTAN Ukraine, qui portera sur le renforcement du soutien octroyé à l’Ukraine et la poursuite des mesures prises en réaction à l’invasion russe.

« Au cours de cette réunion, le premier ministre Trudeau soulignera l’importance de continuer à apporter un soutien militaire, financier et humanitaire à l’Ukraine. Tout au long de sa visite, le premier ministre réaffirmera l’engagement du Canada à renforcer les priorités communes en matière de défense et les partenariats en matière de sécurité. »

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, souhaite que les alliés contribuent à hauteur de 58 milliards par an à un fonds destiné à l’Ukraine.

Critiqué pour ne pas atteindre l’objectif de l’OTAN en matière de dépenses de défense de 2 % de son produit intérieur brut (PIB), le Canada rappelle dans le communiqué que le budget 2024 comprend de nouvelles dépenses en matière de défense de l’ordre de 8,1 milliards sur cinq ans et de 73 milliards sur 20 ans et que « ces investissements s’ajoutent aux investissements sans précédent que le gouvernement fédéral a réalisés jusqu’à présent pour appuyer les Forces armées canadiennes, renforcer les capacités de défense du Canada et réagir aux problèmes sur la scène mondiale ».

Les chiffres publiés par l’OTAN le mois dernier montrent que le Canada devrait consacrer 1,37 % de son PIB à la défense cette année. M. Blair a promis que les dépenses atteindraient au moins 1,76 % d’ici 2029.

Les Canadiens favorables à l’OTAN

Malgré la période difficile que traverse l’Alliance, une nouvelle enquête du Pew Research Center menée auprès de 13 pays membres de l’OTAN a révélé qu’en moyenne six personnes sur dix avaient une opinion favorable envers celle-ci.

Le groupe de réflexion non partisan a constaté que 63 % des Canadiens avaient une opinion favorable de l’organisation. Le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Hongrie affichent des niveaux de soutien similaires.

C’est en Pologne que le taux de soutien est le plus élevé (91 %), suivi par les Pays-Bas (75 %) et par la Suède (72 %).

En Grèce, 59 % des adultes ont déclaré avoir une opinion défavorable de l’alliance.

L’enquête téléphonique a été réalisée entre le début du mois de janvier et la mi-mai.

Par ailleurs, ce sommet sera le premier de la Suède en tant que membre de l’Alliance, à laquelle elle s’est officiellement jointe en mars dernier.