(Ottawa) Le premier ministre du Canada a finalement réagi mardi à la frappe israélienne qui a visé un camp de déplacés à Rafah, réitérant l’appel du Canada à un cessez-le-feu immédiat.

« La tragédie et la souffrance à Gaza doivent cesser. Nous sommes horrifiés par les frappes israéliennes qui ont tué des civils à Rafah », a-t-il laissé tomber mardi avant la période des questions.

« D’aucune façon le Canada n’appuie les opérations militaires d’Israël à Rafah », a tranché Justin Trudeau lors d’une brève mêlée de presse, ne prenant aucune question des médias.

PHOTO SEAN KILPATRICK, LA PRESSE CANADIENNE

Le premier ministre Justin Trudeau

Il a réitéré que le gouvernement plaidait depuis décembre dernier en faveur d’un cessez-le-feu immédiat, d’un meilleur accès à l’aide humanitaire, et de la libération des otages détenus par le Hamas.

Le silence de Justin Trudeau depuis l’attaque de Tsahal avait été remarqué ; le soin de fournir la réaction du Canada aux frappes de Tsahal avait été laissé à la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly.

Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a qualifié ces frappes mortelles de « tragique accident », lundi.

Mardi, l’armée israélienne a affirmé que ses munitions utilisées pour une frappe sur Rafah ne pouvaient pas avoir « à elles seules » provoqué l’incendie mortel dans le camp de déplacés.

Selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le mouvement islamiste Hamas, la frappe israélienne a fait 45 morts, « dont 23, femmes, enfants et personnes âgées ».

Avec l’Agence France-Presse