De nombreux Montréalais déménagent en ce 1er juillet ensoleillé. Dans les rues de la métropole, les camions de déménagement ont multiplié les allers-retours entre les appartements et les nouveaux locataires étaient fébriles à l’idée d’entamer un nouveau départ.

Kym Gosselin et son amie, Jannick Perron, toutes deux dans la vingtaine et originaires de Sainte-Thérèse, habitent depuis seulement quelques heures dans Le Plateau-Mont-Royal. Famille et amis sont venus les aider à déménager dans leur nouveau logement, un 4 1/2 « très petit, mais super beau », d’après Mme Gosselin.

Sa nouvelle colocataire et elle ont déménagé à Montréal pour leur emploi, étant respectivement adjointe à la direction technique dans un théâtre et artiste. « On est très contentes d’être ici », affirme Mme Gosselin en précisant qu’elle se sent toutefois « submergée » par tout ce qu’elles ont à faire. « Je suis fébrile, mais j’ai hâte [à la suite] ».

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Kym Gosselin et son amie ont emménagé dans Le Plateau-Mont-Royal.

De son côté, Madison Mclauchlan, journaliste au Investigative Journalism Foundation, se considère chanceuse d’avoir trouvé un appartement et d’avoir eu accès à un camion de déménagement pour le 1er juillet. « Peut-être que c’est parce qu’on a l’a réservé [un mois et demi] à l’avance », précise celle qui déménage dans Le Plateau-Mont-Royal avec ses deux amies. « Comme [on déménage] d’un premier étage à un autre, tout se passe bien », ajoute-t-elle.

La journée ne se passe toutefois pas comme prévu pour tout le monde. Tarek B., un entrepreneur de Verdun, s’est rendu à son nouveau logement dans le Village vers 4 h du matin afin d’en prendre possession, mais il en a été incapable puisque le locataire précédent était encore présent. « Rien n’était rangé », d’après l’entrepreneur. Vers 14 h, Tarek, ses amis et les déménageurs qu’il a engagés attendaient toujours que le locataire quitte le logement. « C’est très long », dit-il.

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Tarek B. (à droite) et un déménageur

Crise du logement

« On a eu de la chance », admet Mme Gosselin. Les deux jeunes femmes ont « passé dans une craque » selon elles. Après avoir visité un appartement que le propriétaire a finalement décidé de ne pas louer, celui-ci leur a proposé leur appartement actuel.

« Je ne connais personne qui a trouvé un appartement sur Marketplace, l’a visité et l’a eu », assure Mme Gosselin. D’après elle, c’est plutôt grâce à de la famille ou à des amis que les gens autour d’elle ont eu accès à des appartements à Montréal.

Steve Morin, pour sa part, habite dans son appartement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve depuis 30 ans. Il doit déménager quelques rues plus loin afin que le propriétaire rénove le logement. « C’est triste, mais d’un autre côté, c’est un nouveau départ, souligne le fonctionnaire. [L’appartement] était dû pour des réparations ».

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Steve Morin

Même si M. Morin se dit satisfait de son nouvel appartement, il admet qu’il est plus cher que le précédent. « Tu ne peux pas y échapper », affirme-t-il.

Quant à l’ancien appartement de Mme Mclauchlan et de ses deux amies, il était plus avantageux au niveau du prix, mais il n’était pas en « très bon état ».

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Madison McLauchlan et Kennedy McKree-Braide

« Quand est venu le temps de trouver un endroit plus agréable, qui avait trois chambres, chacune avec une fenêtre, dans le quartier qu’on voulait et qui avait été rénové, cela a été très difficile », explique-t-elle.

Les trois colocataires paient désormais 800 $ de plus que leur appartement précédent. « C’est un grand saut, mais nous pensons que ça en vaut la peine en raison de l’état de [l’appartement] ».

Rectificatif
Une version précédente de ce texte indiquait que Jannick Perron est directrice technique dans un théâtre. Elle est plutôt adjointe à la direction technique.